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Observatoire des Mouvances de Sujétion

  • OMS37

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    Créé en mai 2016, l'Observatoire des Mouvances de Sujétion (OMS37) est une association loi 1901 dont l'objet est la mise en place d'un réseau d'écoute et d'entraide des victimes et co-victimes de dérives sectaires en Région Centre Val de Loire.

     

  • MANIFESTE

    Deux phénomènes occupent aujourd’hui l’espace et l’actualité médiatique. L’un sous des apparences légères et ludiques, l’autre foncièrement sombre et dramatique. La « fascination » et la « radicalisation » : Messmer et Daesh…

    Aux antipodes de la comédie humaine, tristes reflets de notre société « sous influence » : divertissement et « showbiz » d’une part,  terrorisme et « fanatisme » de l’autre… guerre et paix, se rejoignent sur une base commune :

     

    La « sujétion psychologique » !

     

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  • LA MÉDITATION DANS LES ÉCOLES, TRÈS LOIN DES IMAGES ÉSOTÉRIQUES ET DES ODEURS D’ENCENS, VRAIMENT ???

    TRÈS LOIN DES IMAGES ÉSOTÉRIQUES ET DES ODEURS D’ENCENS, VRAIMENT ???

    Chapelle des anges du Mont Sainte-Odile

    Vers un chemin de connaissance suprasensible...

    Steiner-Anthroposophie et Nouvel Ordre Mondial : Pour que l'humanité franchise un cap

     

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    HEARTFULNESS = MINDFULNESS = PLEINE PRÉSENCE =PLEINE CONSCIENCE = MÉDITATION

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    « L’entrée du Heartfulness dans les écoles maternelles et primaires n’est-elle pas encore plus alarmante que celle de la Pleine Conscience dans nos instances politiques ? Nous donnons le cerveau de nos enfants en pâture à une idéologie qui est guidée par des intérêts politiques et économiques. N’est-il pas absurde de laisser une institution religieuse nous envahir, même si elle propose des pratiques bénéfiques à la santé ? Nous connaissons les méfaits qu’ont causés et que causent encore les religions, de quelque obédience que ce soit »

     

    Élisabeth Martens 

    La Méditation de Pleine Conscience, l’envers du décor

    Éditions Investig’Action, 2020

     

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    La méditation de Pleine Conscience [1] est très loin des images ésotériques et des odeurs d’encens :  tel est le titre de la tribune publiée le 01 février 2022 dans Le Monde [2]. Cette tribune rédigée par Christophe ANDRÉ [3] et huit de ses proches, co-signée par plus d’une centaine de collègues scientifiques, sonne comme un droit de réponse à la lettre ouverte adressée le 18 janvier 2022 par la Ligue des Droits de l’Homme au ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Jean-Michel BLANQUER [4]. Lettre ouverte co-signée quant à elle par quinze autres organisations associatives et syndicales d’enseignants et de parents d’élèves pointant du doigt l’entrisme sauvage de la méditation de Pleine Conscience dans les écoles, sous couvert d’atelier innovants dits de « relaxation et bien-être ».

    Le titre de cette Tribune est en fait le raccourci de la question posée en préambule : « À quoi ressemble une pratique de méditation de Pleine Conscience en classe ? », dont la réponse aseptisée s’achève par ce constat très (trop) subjectif mais non dénué d’intérêt dans son libellé en forme de justification-reniement, caractéristique de la personne « prise la main dans le sac » (d’école) : Nous sommes très loin des images ésotériques et des odeurs d’encens qui font monter la moutarde au nez de certains lorsque l’on parle de Pleine Conscience, terme qui désigne une pratique qui n’a aujourd’hui absolument rien d’intrinsèquement religieux.

     

    DES ODEURS D’ENCENS QUI FONT MONTER LA MOUTARDE AU NEZ DE CERTAINS

    Ce n’est pas l’odeur de la moutarde qui monte au nez de certains, mais bien celle de l’encens du sanctuaire du Mont Sainte-Odile (Ottrott, Alsace) [5]. Car c’est bien en ce lieu pour le moins mystique que se déroulent toutes les activités de formation liée à la méditation proposées par l’Institut Français Pleine Conscience Mindfulness (IFPCM) fondé par Jean-Gérard BLOCH [6], quatrième des neuf protagonistes de la tribune du Monde.

    Ainsi, Christophe ANDRÉ [7], tête de liste de cette même tribune du Monde et intervenant-formateur de la première heure du D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences piloté par l’Institut Français Pleine Conscience Mindfulness (IFPCM) [8], nous livre-t-il ses états d’âmes post-D.U. : « rêveries de promeneur solitaire » encore imprégnées des odeurs d’encens du sanctuaire du Mont Sainte-Odile, transcrites sous le titre équivoque de Transcendance au Mont Sainte-Odile [9] : Ça se passe au Mont Sainte-Odile, le vendredi 15 février 2013, vers 17h30. Je viens de donner un cours au Diplôme Universitaire de Médecine, méditation et neurosciences de Strasbourg, le premier du genre en France. Fait très rare, et lié à la matière, l’enseignement est donné en résidentiel : les étudiants ont passé toute la semaine au monastère du Mont Sainte-Odile, où les cours ont été entrecoupés d’exercices de méditation. Maintenant, à l’issue de cette première semaine, les étudiants sont tous partis, et seuls restent les organisateurs et les enseignants. J’en profite pour aller marcher tout seul sur le petit chemin qui fait le tour du monastère, au milieu des sapins. Les bâtiments sont perchés tout en haut d’un mont, perdu au milieu des forêts. Ce jour-là, comme souvent en hiver, tout est couvert de neige. Le ciel est sombre, obscurci par de gros nuages et la tombée du jour. Je marche lentement, en écoutant avec délices cet incroyable son de la neige qui crisse sous chacun de mes pas. Parfois, une percée dans la forêt ouvre l’horizon au regard : d’autres monts, couverts d'autres sapins enneigés. De temps en temps je relève la tête et j’aperçois la masse sombre et séculaire du monastère. Sentiment étrange. Globalement agréable, mais ce n’est pas du bonheur. Trop de gris dans le ciel, trop de rudesse dans le froid. Je suis juste étonné et content d’être là, un peu intimidé et impressionné par la beauté rugueuse de la nature et des bâtiments, par leur longue histoire. Il n’y a pas de mot en français pour cet état d’âme. En anglais, il y a le mot « awe », qui décrit le respect admiratif mêlé d’un peu de crainte et d’intimidation [10]. C’est en quelque sorte l’émotion de la transcendance : ce que nous voyons et vivons dépasse notre cadre mental habituel, nos mots, notre intelligence sont impuissants à en prendre la mesure et la complexité et la signification. On admire, on se sent dépassé par quelque chose de bien plus grand que nous, d’un peu effrayant aussi. Mais on est content de le voir, de l’observer, de savourer. On se sent tout petit. Et le goût particulier de ce sentiment, c’est que ce n’est pas une joie ou un bonheur centré sur nous-même, mais sur ce que nous voyons ou devinons ou imaginons, et qui nous impressionne, et que nous admirons en silence, le souffle et la parole coupés. Puis des fantômes arrivent tout doucement. Je repense que dans ces sombres forêts a eu lieu un accident d’avion célèbre, en 1992 : 87 victimes d’un coup dans ces monts sombres et glacés. Il me semble entendre les âmes des morts, restées là depuis, voltiger dans les branches des grands sapins, et m’observer de leurs yeux impassibles. Je suis toujours dans le sentiment de « awe », mais je ressens maintenant de la compassion pour toutes ces vies écrabouillées et stoppées net un soir de janvier 1992, presque à l’heure où je marche, et où mon souffle fait de plus en plus de bruit dans le silence. Mon cœur cogne, jusque dans mes oreilles. Suis-je en train de marcher trop vite ? Je m’arrête alors. Je prends le temps de bien ressentir l’air frais qui nourrit mon souffle, cette sensation incroyable et inimitable de l’air de neige. Il me semble entendre le souffle de la montagne qui respire aussi, étouffé lui par le lourd manteau de neige. Silence habité. Bien descendu dans mon corps je laisse voltiger mes états d’âme à leur guise : le monastère, le tombeau de Sainte-Odile dans la pénombre d’une crypte, le Diplôme Universitaire, les visages des étudiants et les discussions avec eux, l’avion qui s’écrase et les vies qui s’éteignent. Comme à chaque fois, je suis touché par ce mystère des états d’âme : comment peut-on à la fois être apaisé et endolori ? Heureux d’être en vie et attristé par des faits de vie ? Écrabouillé par plus grand que nous et désireux pourtant de continuer à voir ce qui va se passer ? Dans quelques instants, mon corps va se remettre à marcher, je vais rejoindre mes amis là-haut dans le monastère, nous allons bavarder, partir reprendre nos voitures, nos trains ou nos avions. Aucune des énigmes ressenties pendant ma marche n’aura été résolue. Mais j’aurais senti le souffle de la vie me traverser, et cela m’a serré un instant le cœur, très fort, avant de le rendre plus léger. Impression d’avoir été un oiseau, saisi un instant par un géant invisible, tenu dans sa main, puis relâché et rendu au ciel. Rien compris, pas bien vu. Quelque chose d’infiniment grand et infiniment fort existe, nous saisit parfois et nous relâche (en général). C’est beau et effrayant. Ça donne envie de continuer à vivre, à aimer, et à sourire tout doucement. Awe…

    Du dépassement de soi (self-transcendance) à la transcendance divine, de l’awe à l’Ave, il n’y a ainsi qu’un pas à franchir que Christophe ANDRÉ, tel un encensoir, ne cesse d’enjamber aller-retour. En effet, le médecin humaniste - comme le décrit si bien son ami André COMTE-SPONVILLE - reconnait lui-même vivre une spiritualité bicéphale, balançant entre ses « rêveries (transcendances) de promeneur solitaire » du bois de Vincennes [11] et le sentiment d’être comme en sécurité dans la main de Dieu lors de ses retraites monacales à l’abbaye bénédictine d’En Calcat [12]. Le médecin des âmes y décrit ainsi avec forces détails ce qu’il appelle ses « perfusions de foi » :  J’aime ce contact charnel et sensoriel avec la prière, le bruissement des robes de bure, le claquement des pupitres, l’austérité des chants grégoriens. Les psaumes, les prophètes, ce monde de l’Ancien Testament, qui décrit la violence des émotions et où le seul recours est Dieu, m’a tout de suite fasciné. Christophe ANDRÉ, qui plus est, évoque cette rencontre importante qui l’ancrera définitivement dans le catholicisme, celle de sa femme, issue d'un milieu pratiquant « avec une foi joyeuse et équilibrée » : J'ai trouvé dans ce mouvement charismatique [13] une vision du monde proche de mon travail. Dans ma belle-famille, on met en pratique sa foi, la générosité, l'engagement social, bien plus qu'on n'en parle. Je m'y suis ancré. Dans cette soif inépuisable de connaissances qui l'anime, il se plonge dans la Bible, assiste à des cours de théologie. Il confesse même avoir été bouleversé par l'incroyable clairvoyance émotionnelle de Jésus qui véhiculait un message d'amour à une époque bien plus violente que la nôtre. Deux ans plus tard une autre rencontre viendra compléter sa quête de spiritualité, celle de Matthieu RICARD [14], moine bouddhiste membre du Mind & Life Institute. On peut avoir une foi catholique et une sensibilité bouddhiste, ce n'est pas incompatible, précise-t-il, c’est paradoxalement à travers le bouddhisme, que j’ai commencé à être sensible au Christ. Après avoir découvert la figure de Bouddha et son enseignement sur la souffrance, je me suis interrogé sur la philosophie de ce Jésus, si forte du respect du prochain et d’un désir de non-violence.

    On en oublierait presque que Christophe ANDRÉ est médecin-psychiatre, chargé d’enseignement à l’université Paris-Nanterre (Hôpital Sainte Anne), tant il est vrai nous dit-il que méditer, c’est une hygiène [15]. Une hygiène de vie tellement prégnante qu’en plein colloque sur la méditation il ne peut s’empêcher de partir dans une « rêverie (transcendance) de promeneur solitaire » parfaitement immobile [16] : Je participais un jour à un colloque sur la méditation et j’écoutais un ami, le moine bénédictin Benoît BILLOT [17], nous parler du Zen, dont il est un spécialiste. À un moment, il nous raconte une histoire qui me fait ouvrir très grand les oreilles : une histoire de Nirvana et de statue de sel (…) Imaginez que vous soyez une belle statue de sel, tellement magnifique que votre propriétaire vous a posé sur sa cheminée pour que tous ses visiteurs vous admirent. Que serait pour vous le Nirvana ? Ce serait que votre propriétaire vous dépose sur une plage, à marée basse. Et que, peu à peu, l’océan vous recouvre et vous dissolve. Que, peu à peu, tous les atomes qui se sont transitoirement assemblés pour vous donner forme, toutes les molécules de sel qui vous composent, se détachent et rejoignent l’immensité océane. Dans cette dissolution, vous trouveriez votre Nirvana : ne plus être compacté en un petit ego, même admirable, mais relâché dans l’océan immense, sans identité propre mais avec une liberté immense, avec le bonheur absolu et indicible d’une molécule de sel ayant retrouvé la mer [18]. Ça y est : à cet instant, je comprends, je ressens, même de très loin, même sans mots, ce que peut-être le Nirvana. Je suis toujours sur ma chaise, mais je n’écoute plus les débats, je suis devenu une molécule de sel, qui navigue dans la vague, sur l’écume, au soleil. Puis qui plonge dans les abysses, se fait avaler par un poisson, recracher, remonte accrochée à une méduse. Je n’ai plus de conscience, plus d’ego, plus de désirs, plus de souffrances. Bien plus heureuse que quand j’étais toute compactée et desséchée sur ma cheminée. Je me sens dans cet état étrange que j’éprouve parfois dans mes méditations : un état où je me sens en proximité totale avec tout ce qui m’entoure, sans aucune barrière, juste des liens, et un sentiment de dissolution de soi étrangement apaisant. Une bouffée, un avant-goût lointain du Nirvana… Oups, comment ? C’est à moi de monter sur l’estrade ? Mon voisin me pousse du coude. Il doit penser que je somnolais. Non, non, je ne dormais pas, pas du tout. Au contraire, j’étais totalement présent à l’histoire ; tellement que j’étais justement en train d’atteindre le Nirvana. Une hygiène de vie donc ? Oui ! Mais une hygiène de vie non pas expérientielle, pour ne pas dire spirituelle, dans le sens du « sentiment océanique » développé par Romain ROLLAND, mais une hygiène de vie bel et bien RE-LI-GIEUSE ! Tel est le sens de la phrase de Christophe ANDRÉ quand il nous dit que la méditation enrichit sa prière [19], tout en précisant bien que la méditation n’a pas pour vocation de se substituer à la prière mais de la rendre plus profonde et plus féconde. Ite missa est !

     

    DES ODEURS D’ENCENS QUI FONT MONTER AU CIEL LES PRIÈRES CHRÉTIENNES, BOUDDHIQUES… ET CHAMANIQUES

    Les retraites de Christophe ANDRÉ à l’abbaye d’En Calcat ne peuvent manquer de nous interpeller sur la nature même de ce chemin de transformation intérieure du Dialogue intra-religieux qui parait être le nouveau Credo bénédictin  [20] : Le dialogue intra-religieux nous invite en outre à redécouvrir la dimension du mystère, l'importance du non-discursif et du silence. Il invite à redécouvrir les mystiques. Il encourage à s'engager dans une prière au-delà des paroles et des concepts. Le dialogue intra-religieux prédispose ainsi à la redécouverte de la tradition apophatique. Il manifeste la relativité des mots que l'on utilise pour exprimer son expérience spirituelle. Nous constatons que la pratique du zen ou d'autres formes orientales de méditation contribue à une redécouverte de cette tradition chrétienne. Il apparait ainsi qu'en certaines circonstances une prière vécue ensemble peut être l'aboutissement du dialogue interreligieux. Par ailleurs ce contact avec d'autres traditions, notamment orientales (yoga, pratiques taoïstes, méditation bouddhique...) invite à découvrir ou redécouvrir le corps comme lieu de spiritualité. Il nous suggère de renouer avec une anthropologie qui met en évidence le rôle du corps dans la démarche spirituelle. Ce faisant, il permet de se relier à la nature avec respect et de façon plus juste. Ces enseignements et pratiques aident à accueillir nos fragilités, ce qui, du même coup, renforce l'humilité. Notons encore que le dialogue intra-religieux invite à s'ouvrir à l'action de l'Esprit au-delà de l'Église. Il permet de dépasser une vision trop institutionnelle et autocentrée de l'Église, une vision qui risque également de nous couper des véritables enjeux du monde actuel dans sa diversité (…)  Par ailleurs, nous sommes heureux de constater que certaines personnes qui ne retiennent que quelques méthodes spirituelles des traditions religieuses dans un but thérapeutique y trouvent une aide précieuse. C'est, par exemple, le cas de la méditation de Pleine Conscience (Mindfulness). Mais pour assurer le bon développement d'un dialogue au niveau de l'expérience spirituelle, nous restons soucieux de ne jamais laisser une tradition spirituelle être instrumentalisée et réduite à ses techniques psychosomatiques. Nous sommes aussi bien conscients de ne pas être les détenteurs d'un privilège réservé aux seuls « spirituels » ! Nous reconnaissons que d'autres sont également sur ce chemin, en particulier des personnes dont l'enracinement religieux est faible ou inexistant. Nous découvrons avec joie que ces personnes, sans engagement religieux, mais qui adoptent des pratiques élaborées dans les religions pour progresser dans leur recherche, aboutissent également à des expériences spirituelles remarquables. Toutefois, puisque nous avons échangé entre chrétiens, il ne nous est ni possible ni nécessaire d'en dire plus à ce sujet. Ce que ne manque pas de confirmer Christophe ANDRÉ lorsqu’il nous précise en quoi la vie monastique l’a-t-elle ouvert à la méditation [21] : Chez les Bénédictins, j’ai l’impression d’être un petit parasite qui bénéficie du grand corps monastique. J’ai la chance d’être en contact avec des gens à la foi extrêmement forte et qui, par leur présence, leurs chants, leurs prières et leur façon de vivre, sont une voie et un exemple. Je ressens avec eux une sorte d’osmose. Ils possèdent quelque chose que je touche par bribes ou par moments. Je me sens un amateur au milieu de champions de la foi ! Je me régale à leurs côtés. Ils se situent au-delà de la distinction entre méditation et prière : ils accomplissent la réunion des deux. Les grands croyants et les grands méditants ne font plus cette différence.

    Le parcours de vie du Père bénédictin Benoît (Michel) BILLOT en est la parfaite illustration, lui qui comme Christophe ANDRÉ est arrivé à la méditation de Pleine Conscience au travers l’Église chrétienne [22], faisant fi d’une apparente incompatibilité, pour finalement conserver sa foi chrétienne tout en ayant une sensibilité bouddhiste. Né en 1933, après avoir suivi le cursus primaire et secondaire, il entreprend des études de sciences physiques et naturelles. Puis il entre à l’École Nationale d’Horticulture de Versailles. C’est ensuite qu’il se dirige vers l’ordre des Bénédictins où, après six années de formation, il est ordonné prêtre. Il travaille pendant vingt ans en paroisse à Rungis, puis à Chevilly-Larue (94), et parallèlement, deux ans, comme livreur, aux Halles de Rungis. Il poursuit également des études de théologie et de philosophie des religions à l’Institut Catholique de Paris. Nommé responsable du Dialogue Interreligieux Monastique (DIM) en France de 1982 à 2000, il est amené à faire des séjours dans des monastères zen au Japon. En 1985, mandaté par sa communauté, il prend une année sabbatique qu’il passe en Forêt Noire dans le « Centre de Karl Graf DÜRCKHEIM », puis en Bavière, dans le centre de méditation dirigé par Willigis JÄGER (Kyô Un ROSHI), l’un des principaux maîtres zen européens. Il y fera de fréquents séjours (trois ans au total), et y reçoit l’habilitation à enseigner le zen. Parallèlement, il entreprend une psychanalyse et une psychothérapie tout en reprenant son activité en paroisse, à Choisy le Roi. En 1986, il crée à Choisy-le-Roi la « Maison de Tobie », école de vie spirituelle et lieu d’intériorisation ouvert sur l’Asie, où il anime avec d’autres des sessions de méditation et d’expérience symbolique. Faisant partie de la « communauté du Prieuré Saint Benoît » (à Etiolles, 91450), monastère de la Congrégation Bénédictine de l’Annonciation, il y assure maintenant les tâches de responsable du chant et de jardinier. Ce monastère regroupe des « moines pour la ville », dont les uns assument des charges pastorales auprès des Églises locales, les autres exercent une activité professionnelle. Benoît BILLOT est également un intervenant de la première heure des rencontres « Science Art Méditation » de l’Université de Strasbourg ». « Science Art Méditation », association administrée par un Comité de direction bénévole composé de Jean SIBILIA, neuvième et dernier des protagonistes de la tribune du Monde, Jean-Gérard BLOCH, quatrième des neuf protagonistes de cette même tribune, et Frédéric CREPLET. Pour mémoire, le 16 septembre 2016, se déroulait « Corps Esprit Science : Conversations avec le DALAÏ LAMA, à l’Université de Strasbourg », un dialogue exceptionnel autour des interactions entre la médecine, la science, l’engagement et la méditation. Naît alors une envie commune de créer SAM, les rencontres « Science Art Méditation », dans la continuité de cet évènement inédit avec le DALAÏ LAMA, et dédié au grand public et à sa participation. Dès 2018, Benoît BILLOT participe à la table ronde sur le thème « Traditions de sagesse » avec Martine BATCHELOR, Michel BITBOL et Matthieu RICARD, animée par Marc de SMEDT, avec comme grand témoin : Steve SHEHAN.

    Il apparaît à présent très clairement que la méditation de Pleine Conscience EST ce « chemin de transformation intérieure » du « Dialogue Interreligieux Monastique » (DIM) qui s’inscrit comme le nouveau Credo de l’ordre des Bénédictins. Ce processus semble bien avoir été initié dès les années 80 par une volonté communautaire dont le Père bénédictin Benoît (Michel) BILLOT fut acteur, mais pas que… Le fut aussi un certain Jacques BRETON, prêtre du diocèse de Paris, habilité à transmettre le zen, assistant de Karl Graf DÜRCKHEIM, instructeur de kinomichi et fondateur du « Centre Assise » reliant à l'abbaye de Fleury de St-Benoît-sur-Loire (France) au monastère zen du Ryutakuji (Japon) [23]. Depuis lors, le processus de rapprochement des communautés chrétiennes et bouddhistes s’est dûment perpétué et diversifié. À l’avantage de qui ? Difficile encore de le mesurer de nos jours. Ce qui est certain, s’il doit y avoir une gagnante : c’est la méditation de Pleine Conscience ! Des communautés bouddhistes se sont progressivement implantées en France, l’une des plus connues étant celle du moine Thich Nhat HANH [24] au « village des Pruniers » (s’étendant sur 3 hameaux : Thénac, Dieulivol et Loubès-Bernac). C’est ainsi qu’en octobre 2014, dans le cadre du DIM, quatre moniales bénédictines de Jouarre, Maumont, Martigné-Briand et Urt, et trois moines bénédictins, deux d’En Calcat et un de La Pierre qui Vire, rejoints par un frère de la Communauté Saint Jean et deux dames sympathisantes du DIM, se sont retrouvés dans ce lieu paisible de Dordogne [25]. Au-delà de ce Dialogue Interreligieux Monastique où les parfums d’encens, les couleurs orange et gris, et les sons de gong et de cloche se répondent – DIM que d’aucuns qualifieraient davantage de brassage interreligieux, dont la méditation de Pleine Conscience est la grande gagnante - la communauté bouddhique, dans sa quête expansionniste, a mis en place des « produits d’appel » pour attirer les jeunes. Ainsi en est-il de l’agroécologie avec le concept « Happy Farm » (« Happy farmers change the world ») ou comment cultiver les graines de la Pleine Conscience [26], dont les objectifs sont on ne peut plus clairement énoncés [27] : 1 - Promouvoir la Pleine Conscience 2 - Bâtir une communauté 3 - Promouvoir le développement durable par l’éducation et la production d’une alimentation locale ; ainsi en est-il également du concept « Wake Up!/jeunes [28], pour une société saine et compatissante » :  Le mouvement Wake Up! est un réseau de jeunes pratiquants du Dharma qui veulent aider leur société surchargée d’intolérance, de discrimination, d’envie, de colère et de désespoir. Leur pratique est celle des Cinq Entraînements à la Pleine Conscience, une éthique offerte par le Bouddha, une pratique des plus concrète de l’amour véritable et de la compassion, montrant clairement la voie vers une vie harmonieuse, les uns avec les autres et avec la Terre. Si vous avez moins de 35 ans et que vous souhaitez pratiquer la Pleine Conscience dans votre vie quotidienne, vous êtes invité(e) à rejoindre ce mouvement dans votre ville/région/pays ; ainsi en est-il enfin du concept « Wake Up Schools » (« Happy teatchers change the world ») ou « Pleine Conscience et éducation » [29] :  Le mouvement Wake Up Schools soutient les éducateurs dans leur désir d’amener les pratiques de la Pleine Conscience et de l’éthique appliquée dans leur vie de façon à trouver le bonheur et la liberté, et aussi de façon à pouvoir partager ces pratiques avec leurs collègues et élèves dans leurs écoles. Grâce à la Pleine Conscience, les enseignants et les élèves peuvent faire l’expérience de plus de paix, apprendre à prendre soin des émotions difficiles et construire les conditions nécessaires à une école heureuse et à un monde heureux. Le programme « Educ’Inspir » développé par la Maison de l’Inspir du « village des Pruniers » et porté par Marianne CLAVEAU [30] s’inscrit ainsi dans la vision de Thich Nhat HANH : Tendre maintenant la main à ceux qui travaillent dans les domaines de la politique, du développement de l’éducation et de la formation au niveau local autant que national. Collaborer en offrant des cours réguliers aux éducateurs intéressés par l’enseignement et la pratique de la pleine conscience et de l’éthique appliquée. Rechercher des partenaires prêts à mettre aussitôt en pratique ces cours. Des initiatives et des explorations préliminaires sont en cours avec des éducateurs et des responsables politiques dans plusieurs pays en Asie, Europe et Amérique du nord [31]. Ce progamme dans son exact libellé est aussi celui porté par le think-tank Initiative Mindfulness France (IMF) dont rappelons-le Jean-Gérard BLOCH, deuxième des neuf protagonistes de la tribune du Monde, est membre du conseil d’administration. Il n’y a donc rien d’étonnant à retrouver dans le manifeste de Pascale DUMONT - publié par la Maison de l’Inspir du « village des Pruniers » - intitulé « La Pleine Conscience à l’école »  [32] cités en premières lignes les noms de Jacques ATTALI, de Christophe ANDRÉ, membre d’honneur de l’IMF et premier des neuf protagonistes de la tribune du Monde, et de Jeanne SIAUD-FACHIN.

    Dès lors, ces communautés bouddhiques ont-elles-mêmes essaimé, à l’instar de celle du « village des Pruniers » [33] qui se décline aujourd’hui en France non seulement à la Maison de l’Inspir, mais aussi au Monastère de la Source Guérissante, en Allemagne à l’EIAB, à Hong-Kong à l’AIAB, aux États-Unis au Blue Cliff Monastery, au Deer Park Monastery et au Magnolia Grove Monastery, en Thaïlande au Plum Village Thailand, et en Australie au Stream Entering Monastery et au Mountain Spring Monastery. De sorte que les moines de l’abbaye d’En Callat et d’autres lieux, n’ont plus à aller chercher en Orient ce qu’ils ont à présent sous la main en Occident pour perfectionner leur pratique de la méditation de Pleine Conscience sur le « chemin de transformation intérieure » tout tracé par le « Dialogue Interreligieux Monastique » (DIM) [34]… au risque du syncrétisme ! [35]

    Par-delà les sphères monastiques bénédictines et dominicaines (communauté Saint Jean dite des « Petits Gris ») déjà citées, la liste des lieux et structures communautaires pratiquant la méditation de Pleine Conscience s’est ainsi considérablement rallongée ces dernières années. Sur le site « Spiritualités pour la Terre, les traditions et les communautés spirituelles s’engagent en écologie » [36] on peut y choisir « à la carte » et de façon « interactive » [37] sa communauté « en fonction de ses goûts et ses couleurs ». Dans la case « méditation et Pleine Conscience », plus de soixante-dix lieux et structures sont dûment référencés en France et proches frontières limitrophes [38]. Une carte des lieux et écosites estampillés « Anima Terra / Spiritualités pour la Terre » y est également proposé, destiné plus particulièrement aux amateurs d’odeurs de vieilles pierres et d’encens mélangées, entre Terre et Ciel :

    spiritualité, terre, lieu, ecosite

    En France : 1. Centre Amma de Pontgoin en Eure-et-Loir1b. Centre Amma de Lou Paradou dans le Var 2. Arche de Saint-Antoine en Isère 2b. Arches de la Borie Noble et de la Fleyssière dans l’Hérault2c. Arche du Gwenves dans le Finistère 3. Village des Pruniers en Dordogne 4. Institut Shangpa Karma Ling en Savoie 5. Temple de La Gendronnière en Loir-et-Cher 6. Centre Dechen Chöling dans le Limousin 7. Centre Mahamoudra Ling dans l’Eure 8. Domaine de Chardenoux en Saône-et-Loire 9. Monastère de Taulignan dans la Drôme 10. Monastère orthodoxe de Solan dans le Gard11. Foyer Marie Jean en Ardèche 12. Abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire dans le Morvan 13. Écohameau de la Chaux en Côte-d’Or 14. Monastère Sainte-Présence dans le Morbihan 15. Centre Sainte-Croix en Dordogne 16. Abbaye Saint-Benoît d’En Calcat dans le Tarn17. Carmel de la Paix à Mazille en Saône-et-Loire 18. Abbaye Notre-Dame de Maylis dans les Landes 19. Sanctuaire Notre-Dame du Chêne dans la Sarthe 20. Oasis de La Bénisson-Dieu dans la Loire 21. Monastère Saint-Michel du Var 22. Fraternité de la Cordelle à Vézelay 23. Couvent de Reinacker en Alsace 24. Îlot des Combes au Creusot 25. Abbaye de Kergonan dans le Morbihan 26. Abbaye de Landévennec dans le Finistère 27. Jardin de la paix dans l’Eure 28. Maison Claire et François à Nantes 29. Skite Sainte Foy en Cévennes 30. Centre zen de la Falaise Verte en Ardèche En Europe : 31. Écovillage de Findhorn en Écosse 32. Temple de Kôsetsu-ji en Suisse33. Fédération de Damanhur en Italie En Inde : 34. Bishnoïs au Rajasthan 35. Brahma Kumaris en Inde et dans le monde : 36. Auroville dans le Tamil Nadu.

    En marge de ces hauts-lieux communautaires, on voit également depuis quelques années fleurir et se développer (ou plus exactement s’agréger, pour être plus exact) des projets participatifs et collaboratifs de type « Oasis en tous lieux » : Ainsi soit la « Maison Ephata » [39], centre écologique et spirituel du réseau Colibris, alliant méditation de Pleine Conscience et spiritualité chrétienne, suivant ainsi à la lettre le précepte de Christophe ANDRÉ quand il dit que la méditation enrichit la prière [40], tout en précisant bien que la méditation n’a pas pour vocation de se substituer à la prière mais de la rendre plus profonde et plus féconde. La « Maison Ephata » s’est implantée à cent mètre du Hameau du Bas du « village des Pruniers » [41], non loin du Centre orthodoxe Sainte-Croix [42].

    Plus ambitieux, la croisade conduite par des promoteurs immobiliers pour rapprocher les chrétiens de ces hauts-lieux communautaires, tel pourrait être ainsi le projet « Monasphère ».  La société serait sur le point de lancer la construction d’un lotissement pour familles chrétiennes à L’Île-Bouchard, près de Tours [43]. La lecture attentive de la plaquette destinée aux potentiels acquéreurs trahit un projet qui semble bien s’inscrire dans un mouvement, très actuel, de reconquête par des courants proches du renouveau charismatique ou traditionalistes. Les promoteurs, qui disent « agir dans un esprit de communion avec les communautés monastiques, religieuses et sacerdotales », envisagent de créer pas moins de  « 100 lieux de vie dans les dix prochaines années ». Parmi les sites convoités par « Monasphère » et proches de la mouvance traditionaliste, le plus emblématique est celui de l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault, dans l’Indre, fief des moines bénédictins. Et c’est encore avec la bénédiction des bénédictins que les promoteurs ciblent également Notre-Dame de Triors, abbaye de la congrégation de Solesmes, située dans le département de la Drôme.

    Rod DREHER [44], journaliste et écrivain américain, éditorialiste à « The American Conservative », converti au catholicisme (1993) puis à l’orthodoxie (2006), a publié en 2017 un ouvrage intitulé : « Le pari bénédictin » et dernièrement, en 2021, cet autre ouvrage au titre équivoque : « Résister au mensonge, vivre en chrétien dissident ». Interrogé sur projet français « Monasphère » [45], la réponse de Rod DREHER ne manquerait pas de nous surprendre si nous n’avions pas préalablement minutieusement décortiqué le sujet : L'équipe de « Monasphère » essaie de permettre aux familles catholiques de vivre concrètement l'option bénédictine. Personnellement, je suis doué pour comprendre les idées, y adhérer, mais moins pour les mettre en œuvre. Si le projet « Monasphère » fonctionne, alors les familles catholiques trouveront des moyens de vivre leur foi en communauté, tout en étant ancrées dans le monde. Le projet Monasphère n'entend pas faire de nous des moines. Il veut permettre à des familles de transmettre leur foi à leurs enfants, tout en étant une lumière dans ce monde sombre et froid (…) Si nous voulons échapper à cette disparition annoncée, nous devons assumer de vivre conformément à notre foi pour en témoigner. Nous devons faire de nos familles et de nos communautés des icônes du Christ. Ceux qui ne croient pas doivent se demander quel est le secret de notre vie heureuse, stable et saine. C'est le modèle des monastères bénédictins ! Les moines ont établi des oasis d'ordre dans le désert du chaos barbare. Les paysans se sont déplacés pour vivre autour de ces monastères, en partie parce que les moines étaient un signe de paix, de lumière et de stabilité. L'option bénédictine peut être comprise comme une forme d'évangélisation pour le XXIe siècle. Il ne suffit pas de dire aux gens pourquoi ils devraient être chrétiens : nous devons leur montrer ce que signifie être chrétien. C'est le sens du projet « Monasphère » !

    Force est donc de constater que très loin de l’image des bancs d’école et des odeurs de craie blanche, la méditation de Pleine Conscience est une « invitation au voyage » dans tous les hauts-lieux communautaires spiritualistes de France et de Navarre. La méditation de Pleine Conscience est intrinsèquement imprégnée des odeurs d’encens, comme un gros pull porté par grand froid en plein hiver le soir au coin du feu, qui au petit matin est toujours imprégné de l’odeur de fumée. La méditation de Pleine Conscience est indissociable des odeurs d’encens – à l’instar de ce que l’on peut observer depuis la nuit des temps dans cet autre phénomène d’autohypnose qu’est la transe chamanique [46] - n’ayant pas pour vocation de se substituer à la prière mais de la rendre plus profonde et plus féconde. La méditation de Pleine Conscience enrichit la prière que les odeurs d’encens font monter au Ciel…  Et c’est ainsi que les Églises chrétienne surfent depuis les années 80 sur la vague du « sentiment océanique »… Ainsi soit l’Église catholique française en ses ordres Bénédictins et Dominicains de la communauté Saint Jean dite des « Petits Gris », ainsi soit également l’Église orthodoxe française…

    Ainsi soit enfin le « parcours Alpha » mis en place par la catéchèse catholique pour tenter de sauver son naufrage et récupérer par la « respiration du cœur » quelques nouvelles ouailles à plumer [47]

    Importée par la vague du néo-bouddhisme - " fils ainé " du bouddhisme tibétain ou lamaïsme - encore appelé bouddhisme tibétain occidentalisé, la méditation de Pleine Conscience est devenue depuis les années 80 le « start pilot » spirituel des congrégations monacales et moniales chrétiennes bénédictines, dominicaines et orthodoxes. Syncrétisme ou pas, l’avenir nous le dira, toujours est-il qu’en attendant tout ce petit monde du Dialogue Interreligieux Monastique (DIM), moines et moniales bouddhistes comme chrétiens, retraites sur retraites, initient au « sentiment océanique » de la Pleine Conscience des « laïcs », qui devenus à leur tour formateurs vont aller convertir à la méditation le monde profane… Jusqu’à nos enfants dans leurs écoles, exactement comme on leur apprendrait à lire ou à écrire. Et quand je dis exactement comme la lecture et l’écriture, c’est qu’une fois assimilée par le cerveau le process d’autohypnose de la méditation devient un automatisme que n’importe quel « guide spirituel » saura réactiver à discrétion pour le meilleur… et pour le pire.

    La très récente nomination par Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Éducation, de Mark SHERRINGHAM - considéré comme un idéologue conservateur - à la tête du Conseil Supérieur des Programmes (CSP) de l’enseignement [48], ne doit vraisemblablement rien au hasard dans cette croisade qui fleure bon les odeurs d’encens. En effet, Mark Sherringham n’a jamais caché son intime conviction d'un fondement religieux de toute éducation, ni son penchant pour l’école privée hors contrat [49], d’autant se justifie-t-il que « l’École laïque française est […] l’héritière de l’École chrétienne » [50].

    Ainsi-soient-ils tous autant qu’ils sont, nos « échangistes du spirituel », dans la nasse de la méditation de Pleine Conscience [51]… Amen ! Pardon… Awe !...  Ah ouais ! Les odeurs d’encens, ça m’fume, comme disent les jeunes aujourd’hui !

     

    DES IMAGES ÉSOTÉRIQUES QUI FONT MONTER LA MOUTARDE AU NEZ DE CERTAINS

    Encore une fois ce n’est pas la vue de la moutarde qui monte au nez de certains au point de leur piquer les yeux, mais bien celle du sanctuaire du Mont Sainte-Odile (Ottrott, Alsace) [52], où Jean-Marc BLOCH, deuxième des neuf protagonistes de la tribune du Monde, organise ses D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences et Leadership, Méditation et Neurosciences tous deux pilotés par l’Institut Français Pleine Conscience Mindfulness (IFPCM) [53].

    Mensuel gratuit, diffusé dans le Haut-Rhin à 55 000 exemplaires dans 1 100 points de diffusion, le JDS est lu chaque mois par plus de 153 000 lecteurs. C'est le magazine de l'Art de Vivre dans le Haut-Rhin. Sur 132 pages, il présente chaque mois un panorama complet et unique de l'actualité [54] Le JDS propose ainsi le panorama des cinq principaux lieux ésotériques en Alsace [55] : Le temple du Donon, Le Steinberg et ses mégalithes magiques, La mystérieuse Abbaye de Murbach, Les rochers magiques du Taennchel, où certaines roches sont considérées encore de nos jours comme des autels druidiques ou pierres à sacrifices, une autre curiosité de ce lieu étant le « mur païen » [56] qui sur onze kilomètre parcourt les flancs du cinquième et plus prestigieux lieu ésotérique d’Alsace : Le mont Sainte-Odile. Si vous vous rendez au Mont Sainte-Odile – nous explique-t-on - impossible de passer à côté du « mur païen », aussi énigmatique que magnifique. À l'époque celtique, la montagne où se situe l'actuel couvent s'appelait « Altitona » (la montagne haute). C'était un haut lieu de culte celte. Le lieu est imprégné de mystère et de magie, notamment autour du couvent du Mont Sainte-Odile, du nom de sa fondatrice. La jeune religieuse Odile, hérita du château de Hohenbourg qu'elle transforma en couvent. Très vite cet endroit devint un lieu de pèlerinage incontournable, réputé « miraculeux », grâce à sa source magique soignant les personnes atteintes de maladies oculaires. Le décor est ainsi planté : un condensé d’images ésotériques depuis celles des autels sacrificiels jusqu’à celle de la source miraculeuse, en passant par de multiples traces et glyphes d’anciens cultes celtiques.

    Famille chrétienne, sous le titre brownien « Ésotérisme : secrets et mensonges » [57], recueille la confession du Père Joseph-Marie VERLINDE auteur en 1998 du livre autobiographique « L'Expérience interdite, de l'ashram au monastère », évoquant son itinéraire de l’hindouisme au catholicisme. Joseph-Marie VERLINDE, ex-disciple du gourou MAHARISHI MAHESH YOGI, est le prototype même de la jeunesse hippie des années soixante-dix partie chercher dans les paradis artificiels de l’Inde une voie du salut. Quatre ans de bourlingue à travers la planète et dans les ashrams de l’Himalaya pour parfaire son éducation à la tradition védique, des années de pratiques éreintantes de méditation transcendantale ou d’exercices de yoga pour rejoindre un grand « Soi » indéfini, avant finalement d’être ordonné prêtre en 1983, puis de fonder, en 1991, sa propre communauté d’inspiration bénédictine, affiliée au mouvement charismatique, « La Famille de Saint Joseph ». Elle se décline aujourd’hui en trois lieux de vie, Saint-Joseph de Mont-Rouge à Puimisson (Hérault), Saint-Joseph de Mont-Luzin à Chasselay (Rhône) et la Ferme de la Rencontre à Ars-sur-Formans (Ain), lieux d’accueil, de retraite et de formation, principalement de lectio divina et de guérison intérieure, dans la spiritualité de la Sainte Famille [58]. Dans son dernier ouvrage, « La Confrontation des christs de l'ésotérisme et du Christ de la Foi », le Père Joseph-Marie fait une analyse minutieuse des différentes écoles et courants ésotériques qui ont fleuri depuis le dix-neuvième siècle (Théosophie, Anthroposophie [59], Arcane, Rose-Croix, sans oublier diverses obédiences maçonniques) et dont sont issus les maîtres à penser du New Age. On y apprend ainsi que l’ésotérisme occidental, tout en s’inspirant des philosophies religieuses d’Orient, n’hésite pas à utiliser le vocabulaire de la tradition chrétienne : ainsi parlera-t-on du « Verbe Lumière », du « Royaume des cieux », de l’« Illumination christique », et même du « Père, du Fils et de l’Esprit », désignant sous ces termes des divinités qui gouvernent l’évolution de notre système planétaire sous la direction d’émanations supérieures. Depuis la seconde moitié du dix-neuvième siècle, notamment sous l’impulsion d’Helena BLAVATSKY [60] et d’Annie BESANT [61], les principes de l’ésotérisme sont parvenus à imprégner la mentalité postmoderne au point de supplanter ceux qui étaient issus du christianisme. Les groupes néo-bouddhistes, par exemple, savent présenter les doctrines hindouistes sous un aspect « développement personnel » attrayant pour les occidentaux : il s’agit de « neutraliser le stress », d’« augmenter le QI », d’« accroître son potentiel humain ». On assiste de fait à une certaine publicité autour des doctrines ésotériques, qui apparaissent même de plus en plus exotériques : il suffit de pianoter sur l’Internet pour avoir toutes les informations que l’on souhaite, les adresses de loges maçonniques ou de mouvements rosicruciens. Les « ésotériciens » ne craignent plus d’apparaître au grand jour dans leur rôle d’éminences grises du New Age. Et le Père Joseph-Marie VERLINDE de conclure en ses termes : Précisons tout d’abord que la pensée ésotérique a toujours existé. L’ésotérisme est l’une des réponses élaborées par l’homme en quête de sens. Il ressurgit toujours avec force dans les périodes de crise des institutions. De plus, la démarche très individualiste que propose l’ésotérisme correspond bien à l’état d’esprit de l’homme contemporain. Chacun se fait son « kit religieux », part à la découverte d’autres traditions et d’autres horizons spirituels ; la surévaluation de l’expérience, la primauté du « senti », du « vécu », sur la réflexion, orientent la recherche vers les propositions initiatiques ; enfin, l’attrait des pouvoirs occultes, quoique inavouable, est cependant indéniable. L’engouement contemporain pour l’ésotérisme n’est pas non plus sans rapport avec la déchristianisation de l’Occident.

    Le dossier spécial consacré à la méditation de la revue dominicaine « Lumière & Vie » [62] , nous offre une tout autre vision des choses [63] : En toutes les grandes villes des pays industrialisés, pourrait-on aujourd’hui estimer, de nombreux centres – zen, tibétain, Krishna, yoga (hatha ou raja), ou encore de méditation transcendantale, vipassana, etc. – professent, initient et guident le néophyte à travers leurs méthodes, techniques ou modes de vie particuliers. À tel point que depuis quelques années, des centres catholiques ou protestants offrent aussi quelques séminaires d’initiation à ces arts de vivre, en recevant des maîtres de ces traditions ou grâce à des spécialistes initiés à celles-ci – sans parler, dans ces pays d’orient, d’autres centres qui travaillent à la rencontre du christianisme avec ces traditions. Bref, un maillage inévitable s’effectue peu à peu, et dans tous les sens. Alors que certains sociologues des religions parlent à présent de bricolage ou de butinage à propos de croyants en recherche de nouvelles expériences spirituelles, d’autres démarches, plus « sérieuses » et en dialogue approfondi avec les traditions en présence, font état d’hospitalité réciproque, voire de métissage ou de double-appartenance. Si la double-appartenance religieuse ne se vit aujourd’hui que via des figures particulières, l’hospitalité et le dialogue interreligieux s’incarnent par exemple, dans les milieux catholiques francophones, par des associations d’avant-garde comme les Voies de l’Orient, La Communauté mondiale des méditants chrétiens ou le Dialogue interreligieux monastique.

    Bien sûr, ces engouements envers ces traditions étrangères s’accompagnent de plusieurs critiques (…) Une autre figure à se faire connaître par ses critiques plutôt féroces contre ce type d’enseignements est le père Joseph-Marie VERLINDE. Ayant fréquenté la méditation transcendantale telle qu’enseignée par MAHARISHI MAHESH YOGI, puis fricoté avec quelques groupes à tendances ésotériques, il perçoit aujourd’hui dans ces démarches spirituelles certaines voix contraires à l’évangile, qu’il assimile même parfois au démon. Pourtant, d’autres itinéraires chrétiens comme celui de John MAIN [64], père bénédictin, ont au contraire été suscités positivement par le goût à la méditation sous l’égide d’un gourou étrangerEntre l’expérience de Joseph-Marie VERLINDE et celle de John MAIN, c’est plutôt la première qui fait figure de cas isolé.

    Une panoplie de scénarios différents se dessine à présent : il arrive que certains contemporains rejettent en bloc leur tradition chrétienne d’origine, sans y revenir ensuite ; d’autres au contraire l’abandonneront pour un temps, sous quelques aspects au moins, et explorent par ces enseignements des contrées intérieures inconnues, mais ne quittent pas forcément leur appartenance d’origine – ainsi certains reviennent-ils après ce détour, et décident ou non de suivre en parallèle deux voies. De toutes les manières, pour de nombreux chrétiens ayant testé ou qui baignent encore dans ces traditions orientales, leur quête de Dieu s’en découvre profondément enrichi. Il serait facile de se méfier d’une certaine « mode » des traditions spirituelles orientales, en prétextant qu’on cherche à remplacer les carences d’une tradition religieuse par les pratiques qui conviennent « mieux ». Or il faut entendre aussi ces désirs d’intégralité entre le corps et l’esprit, et ceux d’authenticité entre la manière de vivre sa spiritualité et celle de vivre tout simplement. Si d’autres traditions permettent d’étancher autrement sa soif spirituelle, pourquoi se raidir ? Si l’âme découvre de nouvelles manières pour reprendre souffle et permet à l’être de mieux s’incarner dans un corps, peut-être que les incompatibilités doctrinales ne sont pas aussi incontournables que l’on peut le croire, cognitivement ? Un homme comme Bede GRIFFITHS, prêtre et moine bénédictin, qui a vécu presque quarante ans en Inde dans un ashram comme sannyasi (renonçant), estimait que l’occident a trop vécu dans la tête, le rationnel ou le discursif, et que les traditions orientales donnaient l’occasion de retourner au corps, à l’intuitif et au sensible. Ce moine voulait ainsi retrouver « l’autre moitié de son âme », et faire l’expérience, en lui-même, de l’union entre le rationnel et l’intuitif.

    Bref, vous l’aurez aisément compris, la position critique, « très féroce » envers les enseignements des philosophies religieuses d’Orient du père Joseph-Marie VERLINDE fait figure de cas isolé, pour ne pas dire d’exception qui confirme la règle (bénédictine), dans le paysage pro-métissage, « bi-spirituel » de notre Église chrétienne occidentale contemporaine… Son ouvrage critique envers la méditation de Pleine Conscience [65] en étant une preuve supplémentaire s’il en faut. Nous retiendrons également sa position critique, « très féroce » envers ces « ésotériciens » qui ne craignent plus d’apparaître au grand jour dans leur rôle d’éminences grises du New Age. « Esotériciens » que le père Joseph-Marie identifie aux différentes écoles et courants ésotériques – néo-méditants « devant l’Éternel » - qui ont fleuri depuis le dix-neuvième siècle (Théosophie, Anthroposophie [66], Arcane, mouvement Gurdjieff [Ndla], Rose-Croix, sans oublier diverses obédiences maçonniques).

    Et comme rien n’est vraiment dû au hasard, le Mont Sainte-Odile - où se déroulent, rappelons-nous, toutes les activités de formation liée à la méditation proposées par l’Institut Français Pleine Conscience Mindfulness (IFPCM) [67], fondé par Jean-Gérard BLOCH, quatrième des neuf protagonistes de la tribune du Monde - est justement un haut-lieu de l’ésotérico-occultisme anthroposophique.

     

    DES IMAGES ÉSOTÉRIQUES QUI FONT MONTER EN PÈLERINAGE JUSQU’AU MONT SAINTE-ODILE LES ANTHROPOSOPHES À LA RECHERCHE DU GRAAL

    Christophe ANDRÉ [68] - tête de liste des protagonistes de la tribune du Monde [69] et intervenant-formateur de la première heure du D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences piloté par l’Institut Français Pleine Conscience Mindfulness (IFPCM) [70] fondé par Jean-Gérard BLOCH [71] - n’est en fait pas le premier à nous livrer ses états d’âmes, « rêveries de promeneur solitaire » encore imprégnées des odeurs d’encens du sanctuaire du Mont Sainte-Odile [72].  Bien avant lui, dans son œuvre « Aus meinem Leben. Dichtung und Wahrheit » [73],  le poète allemand Johann Wolfgang von GOETHE - mieux connu sous le nom abrégé de GOETHE - avait déjà immortalisé les impressions profondes de sa visite au Mont Sainte Odile, quand au printemps 1771 il y vint en pèlerinage [74] : Je me rappelle encore avec plaisir un pèlerinage à Ottilienberg (Mont Sainte-Odile), entrepris avec cent ou même avec mille croyants. Dans ce lieu, où se voient encore les fondements d’un castellum romain, une jeune et belle comtesse s’était, disait-on, retirée, par une pieuse inclination, au milieu des crevasses et des ruines. Non loin de la chapelle où les pèlerins font leurs dévotions, on montre sa fontaine et l’on conte de gracieuses légendes. L’image que je me faisais d’elle et son nom se gravèrent profondément dans ma mémoire. Ils m’accompagnèrent longtemps : enfin je donnai ce nom à l’une de mes filles tard venues, mais non pas moins chéries, qui fut accueillie avec une grande faveur par les cœurs pieux et purs. De cette hauteur encore se développe au regard la magnifique Alsace, toujours la même et toujours nouvelle ; tout comme, dans l’amphithéâtre, où que l’on se place, on voit rassemblée tout entière, mais, d’une manière distincte, ses voisins seulement, il en est de même ici des bocages, des rochers, des collines, des bois, des champs, des prairies, des villages, rapprochés et lointains. On voulut même nous montrer Bâle à l’horizon. Que nous l’ayons vu, je ne voudrais pas en jurer ; mais l’azur lointain des montagnes de la Suisse exerça aussi sur nous son prestige, en nous appelant à lui, et, comme nous ne pouvions obéir à cette impulsion, il nous laissa un sentiment douloureux [75].

    De ses premières publications de jeunesse [76], en passant par différentes étapes importantes de son œuvre, en particulier son interprétation ésotérique et théâtrale du « Conte du serpent vert » et du « Faust », jusqu'à la construction du « Goetheanum » qui porte son nom, une grande partie de la vie intellectuelle de l’occultiste Rudolf STEINER, fondateur de l’Anthroposophie [77], se joue en interaction avec l'œuvre et la personnalité de Johann Wolfgang von GOETHE. En novembre 1923, soit un peu plus d'un an avant sa mort, Rudolf STEINER fait éditer à nouveau son premier ouvrage « Une théorie de la connaissance chez GOETHE » en le préfaçant comme ceci : Ce que j'ai esquissé autrefois avec cette « Théorie de la connaissance chez GOETHE » me paraît aujourd'hui aussi important à dire qu'il y a quarante ans [78].

    S’il était encore un doute possible sur la fascination karmique et magique qu’exerce le Mont Sainte-Odile sur les « ésotériciens goethéens » anthroposophiles, il n’y a qu’à lire le compte-rendu du « Pèlerinage dans le sud de la France, à la recherche du Saint-Graal » [79] organisé en par la « Sophia foundation » [80] basée en Californie pour être définitivement fixé : Explorer les destins de Lazare, Marie-Madeleine et Marthe au Premier Siècle et les histoires du Graal du IXe siècle menant à la révélation du Mystère du Saint Graal : Le sud de la France est lié aux destins de Lazare, De Marie-Madeleine et de Marthe [81]. Les deux sœurs de Lazare ont toutes deux été témoins oculaires du mystère du Golgotha et, avant cela, du plus grand des miracles du Christ : la résurrection de Lazare d’entre les morts. Cette région géographique a également accueilli de nombreuses aventures du Graal et a été un centre pour les Cathares. Ce voyage dans les débuts de l’histoire du christianisme et plus tard des Mystères du Graal a été dirigé par Robert POWELL et Karen RIVERS. De la musique et de l’eurythmie dévotionnelle ont été offertes, ainsi qu’une présentation / conversation chaque soir (…) Il n’est donc pas surprenant de constater que la Provence et la région voisine du Languedoc occupent une place particulière dans l’histoire ultérieure du christianisme sous sa forme spirituelle/mystique : le christianisme du Graal (…) La deuxième partie de notre pèlerinage dans le sud de la France a été passée en Languedoc. Nous avons visité Montségur qui était le dernier bastion des Cathares ; San Juan de la Pena du côté espagnol des Pyrénées, un site qui, selon Ehrenried PFEIFFER, a été un centre du christianisme du Graal pendant un certain temps ; et Lourdes qui fut le lieu de l’une des apparitions les plus célèbres de la Vierge Marie. Ensuite, nous avons voyagé vers le nord à La Salette, au Mont Sainte-Odile, Colmar, Arlesheim et avons terminé notre pèlerinage par une visite au Goetheanum à Dornach. C’était une quête du Graal qui nous a conduits à un certain nombre de sites remarquables en France, en Espagne et en Suisse. Le premier site que nous avons visité était la grotte et la zone connue sous le nom de Sainte Baume en Provence, à l’est de Marseille, un lieu de pèlerinage à Marie-Madeleine, l’un des plus anciens sites spirituels chrétiens du monde (…) Selon une tradition, Lazare fut évêque à Éphèse pendant une quarantaine d’années. Connu sous le nom de Jean le Presbytre (« Jean l’Ancien ») - pour le distinguer de l’apôtre Jean - il a écrit l’Évangile de saint Jean à Éphèse peu de temps avant sa mort. Et peu de temps avant cela, vers 95 après JC, il avait écrit le Livre des Révélations pendant sa période d’exil sur l’île de Patmos, avant de retourner à Éphèse. Lazare-Jean devint ainsi la source d’inspiration du courant du christianisme johannique, dont la pierre angulaire est l’Évangile de saint Jean (avec le Livre des Révélations et les Lettres de Jean). Avec ses sœurs, il a été le porteur du christianisme - sous la forme spéciale représentée par lui, Marthe et Marie-Madeleine - en Provence en France, préparant la voie à l’émergence ultérieure du christianisme du Graal à partir du IXe siècle, à l’époque de Charlemagne. Le voyage physique en Provence fait par Lazare et ses sœurs a vécu à l’avance le voyage spirituel de l’âme fait quelque sept ou huit siècles plus tard par la réincarnation de divers personnages qui avaient été sur Terre à l’époque du Christ. Ils se sont réincarnés à l’époque carolingienne en tant que porteurs du christianisme du Graal. Outre Charlemagne lui-même, qui était la réincarnation d’un grand initié, il y avait Parsifal qui est devenu roi du Graal, qui avait vécu sur Terre dans sa jeunesse (la jeunesse de Naïn) et à l’âge de douze ans a été ressuscité d’entre les morts par Christ (Luc 7:11-16). Selon Rudolf STEINER, « La fondation, le début des mystères du Graal, la première apparition de Parsifal, était au tournant du VIIIe au IXe siècle » - c’est-à-dire sous le règne de Charlemagne (roi des Francs, 768-800 ; empereur des Romains, 800-814). Parsifal a reçu son initiation aux mystères du Graal par l’intermédiaire de Titurel, le fondateur de ces mystères. « Pendant le temps du Mystère du Golgotha, une grande individualité s’est retirée dans les mondes supérieurs afin d’attendre le temps qui serait prêt pour son activité spéciale. Il est resté à l’écart pendant des siècles, et est finalement revenu en tant que roi Titurel, à qui le Saint Graal a été confié, le navire qui a été apporté du Golgotha à l’ouest par les anges ». Rudolf STEINER décrit ensuite la nature de l’initiation de Parsifal à travers Titurel. Et il se référait aussi à Charlemagne en relation avec Titurel : « Charlemagne était la réincarnation d’un grand initié hindou et était l’instrument de l’individualité spirituelle symbolisée par le nom de Titurel ». Le nom de Titurel est associé au premier site historique du Graal, dans le nord de l’Espagne, situé par Ehrenried PFEIFFER selon les indications de Rudolf STEINER - à San Juan de la Pena, que nous avons visité le douzième jour de notre voyage. Comme l’a dit Ehrenried Pfeiffer : « Nous avons trouvé un monastère dans les ruines, puis nous sommes arrivés à un endroit appelé San Juan de la Pena [Saint Jean du Rocher], qui a aussi quelques ruines. Si l’on le suit historiquement, il semble que San Juan remonte aux années entre 793 et 852 après JC. Vous trouverez dans ses ruines certaines colonnes et portails et quelques symboles occultes. Nous avons cherché des documents historiques qui racontent qu’il y avait là une certaine chevalerie spirituelle, des chevaliers entièrement dévoués à l’esprit, dit-on d’eux, et qu’ils avaient à l’époque la Coupe Sainte. Nous avons donc pu retracer au moins un des sièges du Saint Graal à ce San Juan de la Pena, et cela a été historiquement confirmé. La Coupe Sainte était là à l’époque, parmi ses chevaliers, comme l’a dit Rudolf STEINER (…) Ce contexte historique est pertinent pour la fondation du temple du Graal à San Juan de la Pena, qui a été rendue possible grâce à la création de la Marche espagnole. Et cela correspond exactement à l’indication de Rudolf STEINER selon laquelle la fondation initiale des mystères du Graal à travers Titurel était autour de l’an 800 (« au tournant du VIIIe au IXe siècle ») (…) Carcassonne était un endroit où plus tard les Cathares ont eu une influence considérable, ce qui a conduit à la prise de la ville en 1209 dans la croisade contre les Cathares. Sur notre chemin vers San Juan de la Pena, nous avons également visité la montagne sacrée cathare, Montségur, dans les contreforts des Pyrénées, au sud-ouest de Carcassonne. Dans une conversation privée avec Ilona SCHUBERT, l’une des premières eurythmistes, Rudolf STEINER a mentionné Montségur avec San Juan de la Pena comme un site du Graal (…) Après des années de méditation sur cette question, je suis arrivé à la conclusion qu’il existe un lien karmique des Cathares avec le courant du Graal dans le sens suivant. La réincarnation de la jeunesse de Nain (Ier siècle) sous le nom de Parsifal (IXe siècle) a déjà été évoquée. De plus, Rudolf STEINER a indiqué une incarnation de la jeunesse de Nain en tant que prophète Mani (IIIe siècle) avant l’incarnation en tant que Parsifal. Mani (215-276, ou 216-277) était le fondateur d’une religion, le manichéisme, qui était une synthèse du zoroastrisme et de la théologie astrale babylonienne avec le christianisme, y compris certains éléments ressemblant au bouddhisme. Malgré la persécution subie par les Perses, conduisant à la mort de Mani en martyr, le manichéisme s’est répandu rapidement et a été particulièrement bien accueilli en Orient, jusqu’en Chine, où Mani est devenu connu comme le Bouddha de la Lumière. Les disciples de Mani ne se sont pas défendus contre la persécution et ont été abattus comme des agneaux, conduisant finalement à l’éradication virtuelle du manichéisme du monde (…) Je suis convaincu que les Manichéens - du moins certains d’entre eux - se sont réincarnés plusieurs centaines d’années plus tard en Cathares (…) Dans ce contexte, le lien entre les Cathares et le courant du Graal devient clair, puisque Mani, qui s’est réincarné en Parsifal, est devenu roi du Graal. Mani (IIIe siècle) s’est réincarné en Parsifal (IXe siècle), alors que ceux de ses disciples qui se sont réincarnés en Cathares l’ont fait principalement aux XIIe et XIIIe siècles. Et ils ont été attirés à s’incarner dans la région des Pyrénées en raison de la connexion du ruisseau du Graal avec cette région. En ce sens, Montségur, du côté Français des Pyrénées, a suivi (quelques siècles plus tard) comme un site du Graal de San Juan de la Pena du côté espagnol

    Depuis le magnifique site de montagne de La Salette, nous nous sommes dirigés vers le nord-est jusqu’au célèbre Mont Sainte-Odile dans les Vosges au cœur de l’Europe, entre Strasbourg et Colmar en Alsace. À l’époque préchrétienne, le mont Sainte-Odile était un centre de spiritualité druide, lié à Chartres, qui était également un important centre druide. Le mont Sainte-Odile et Chartres se trouvent à la même latitude (48N27). Les druides ont construit le soi-disant « mur païen » au mont Sainte-Odile, entourant le sommet de la montagne, enfermant leur temple du soleil. Grâce à leur connaissance du flux des forces éthériques, ils ont déplacé plus de trois cent mille blocs de pierre pour construire un gigantesque mur de pierre d’environ six miles de long. Pour autant que je sache, le but du mur était de polariser les forces spirituelles afin de créer un espace à l’intérieur du mur d’énergie spirituelle positive et de « bannir » l’énergie négative à l’extérieur du mur. Il semble que cette polarisation tienne jusqu’à nos jours de sorte que presque tout l’espace au sommet du mont Sainte-Odile qui se trouve à l’intérieur du mur est chargé positivement. Cela peut être ressenti surtout en passant une nuit sur le mont Sainte-Odile, comme nous l’avons fait. Nous avons séjourné au couvent là-bas et beaucoup de membres de notre groupe ont expérimenté l’extraordinaire qualité de l’énergie positive qui prévaut au sommet.

    Le mont Sainte-Odile a reçu son nom de Sainte Odile, qui y a fondé le couvent au début du VIIIe siècle. Sainte Odile est née aveugle, fille du comte mérovingien Eticho. Elle a reçu sa vue plusieurs années plus tard quand elle a été baptisée. Son père voulait qu’elle se marie, mais elle voulait devenir religieuse, alors elle s’est enfuie. Son père la poursuivit à Arlesheim, près de Bâle, où elle s’était réfugiée dans une grotte. Selon la légende, ici son père a eu un accident quand une pierre est tombée sur sa tête. La légende raconte qu’Odile est allée à son secours et l’a guéri en posant ses mains sur la blessure. Le comte Eticho, rempli de remords, a donné la montagne à sa fille et lui a permis d’y fonder le couvent, qui est devenu célèbre en raison de la sainteté, de la bonté aimante et des actes de guérison d’Odile. Comme à Lourdes et à La Salette, au mont Sainte-Odile, il y a une source d’eau curative, en particulier pour les aveugles et ceux qui ont des problèmes oculaires, que sainte Odile a appelée en frappant un rocher.

    Pour notre voyage, il était d’une grande importance de visiter le mont Sainte-Odile, qui a quelque chose de la qualité du mont Salvaesche [Munsalvaesche] (le mont du Salut sur lequel se trouve le château du Graal dans l’histoire de Parsifal). Du mont Sainte-Odile, nous sommes allés à l’Ermitage d’Arlesheim, la région où Sainte-Odile s’était réfugiée, une région désignée par Rudolf STEINER comme « territoire du Graal ». C’est dans cette zone de l’Ermitage que, selon Rudolf STEINER, Parsifal rencontra Sigune avec le cadavre de son bien-aimé Schionatulander serré dans ses bras. Sigune vivait à l’Ermitage à cette époque et dans ses propres mots concernant le château du Graal, Munsalvaesche, elle a dit à Parsifal : « C’est à un mile d’ici ou plus ». Si nous prenons ces mots du récit de Wolfram von Eschenbach au sérieux, le château du Graal ne devait pas être à plus d’un kilomètre ou deux de l’Ermitage. Et aussi la grotte du sage ermite Trevrizent, le frère du roi du Graal blessé, Anfortas, devait être à proximité ; aussi le lac Brumbane, où Anfortas pêchait quand il a dirigé Parsifal vers le château du Graal, devait être dans le quartier.

    Werner GREUB, dans son livre « Wolfram von Eschenbach et la réalité du Graal », décrit comment il a pu identifier la grotte de Trevrizent à l’Ermitage, et aussi le lac voisin comme le lac Brumbane ; en outre, comment il a pu localiser Munsalvaesche, le site du château du Graal lui-même, à environ 1 1/2 miles à l’est de l’Ermitage. Ce sont les sites que nous avons visités à Arlesheim, et nous avons été particulièrement chanceux de pouvoir entrer dans la grotte de Trevrizent, qui est normalement inaccessible au public. Ainsi, nous avons pu mieux comprendre les paroles de Rudolf STEINER selon lesquelles le destin l’a conduit (le Schionatulander réincarné) à construire le Goetheanum à environ 1 1/2 miles au sud-ouest de l’Ermitage, et pourquoi il a désigné toute la région comme « territoire du Graal ».

    Bien sûr, historiquement, il y avait plusieurs sites du Graal différents. Le temple original du Graal de Titurel à San Juan de la Pena était situé dans la région du chakra de la gorge d’Europe, tandis que le château du Graal à Arlesheim est plus proche du chakra du cœur de l’Europe et pourrait être appelé le site du Graal de Parsifal, car c’est ici que des événements importants sur le chemin de Parsifal pour devenir roi du Graal ont eu lieu. Avec ce déplacement de San Juan de la Pena à Arlesheim, il y a eu un passage du « lotus de la Parole » au « lotus de l’Amour ». Et c’est à travers les événements parsifaux à Arlesheim au IXe siècle que la voie a été préparée pour que le centre de l’anthroposophie, le Goetheanum, soit construit à Dornach - à côté d’Arlesheim - au XXe siècle.

    Dans cette optique, le Goetheanum - en particulier le premier Goetheanum, qui a été détruit par un incendie la veille du Nouvel An, 1922/1923 - peut être considéré comme un temple moderne du Graal. Près d’un an après l’incendie du Premier Goetheanum, il y eut le jour de Noël 1923 la refondation de la Société Anthroposophique lors de la réunion de la Pierre de Fondation à Dornach, où Rudolf STEINER parla de la Pierre de Fondation de l’Amour comme d’une structure éthérique en forme de dodécaèdre qui pouvait être reçue dans le cœur, dans le « lotus de l’Amour ». Cette pierre du Graal a été incarnée de manière préparatoire par Parsifal au IXe siècle. Il était un « pur » (c’est le sens de « cathare ») – une interprétation du nom Parsifal est « pur imbécile » – nous rappelant les mots : « Heureux les purs de cœur, car ils verront Dieu » (Matthieu 5:8).

    Dans ce contexte, ce fut une expérience spéciale de visiter le Goetheanum le dernier jour de notre voyage, le point culminant de notre pèlerinage du Graal, en particulier de découvrir la statue du Christ sculptée par Rudolf STEINER et Edith MARYON, la seule œuvre d’art restante survivant aux flammes qui ont détruit le Premier Goetheanum, logé maintenant dans une salle haute du Deuxième Goetheanum construit sur le site du Premier Goetheanum. Le premier Goetheanum était un temple de lumière, de couleur et de belles formes. Il est maintenant gravé dans l’éthérique au-dessus de la structure physique du deuxième Goetheanum.

    Et c’est dans le monde éthérique - dans l’aura éthérique de la Terre - que se trouve le temple du Graal, auquel nous pouvons avoir accès par le Christ éthérique. C’est l’essence du Mystère du Graal de notre temps, pour lequel notre voyage vers les différents sites du Graal a été une préparation.

    Et voilà, « emballé, c’est pesé », voilà comment, à coup de réincarnation bouddhique et de potion magique druidique made in STEINER, le Mont Sainte-Odile fait monter quatre à quatre nos « ésotérico-occultistes goethéens » anthroposophiles sur ses pentes raides afin de pouvoir mieux méditer sur le « Mystère du Graal » dans cette « extraordinaire énergie spirituelle positive » créée par le « mur païen » construit par les druides au temps des gaulois…

    Bon, vous allez peut-être penser que tout cela n’est qu’un « show à l’américaine » - dans toute sa splendeur et son extravagance - de plus. Mais il n’en est rien, parce que nos « ésotériciens goethéens » anthroposophiles européens ont exactement les mêmes délires steinériens. Ainsi, la « branche Paul de Tarse » (Mulhouse) de la société anthroposophique en France propose-t-elle, très exactement de la même manière, un voyage d’étude « Sur les traces du Graal en Alsace » [82], organisé par les « Ateliers de l’Eau Vive », lieu de formation continue basé à Jurançon, hébergeant notamment l’École Steiner-Waldorf « l’Arc-en-Ciel » [83]. Le tour opérateur anthroposophe nous offre un « road-trip mystique » rosicrucien à l’identique [84] : Après avoir cheminé, en 2016 et 2018 sur les traces terrestres et spirituelles du Graal en Espagne, dans les régions de Jaca et de la Sierra de la Demanda, nous nous proposons cette année de poursuivre nos recherches en Alsace et à Arlesheim-Dornach. Une telle quête se déroule à la fois sur le plan sensible et suprasensible. À son époque, ce fut le lot de Perceval de devoir chevaucher par monts et par vaux pour parvenir, après un premier échec, grâce à maints efforts et une profonde métamorphose intérieure, une seconde fois au Château du Graal et y poser la question décisive. Elle eut la vertu non seulement de délivrer Anfortas de sa douloureuse blessure, mais de réunir Perceval à son épouse, ses fils et son demi-frère d'Orient Feirfis. Et en s'ouvrant pleinement au mystère du Christ souffrant et vivant, il put accéder à la royauté du Graal, sauvant la communauté des chevaliers du Verbe de la déréliction, voire de l'impuissance où elle avait été plongée. La démarche allant du sensible au suprasensible et inversement sera encore la nôtre au cours de cette session. Ainsi, nous irons explorer des lieux qui sont des témoins terrestres de l’épopée du Graal comme Arlesheim (ermitage de Trevrizent et scène de Sigune portant son fiancé mort) nous visiterons le Mont Ste Odile, haut lieu de la vie spirituelle de l'Alsace, nous observerons une œuvre d’art majeure – le Retable d’Issenheim de Grünewald - qui ouvre de profondes perspectives spirituelles, nous nous intéresserons au thème de l’écriture stellaire que recherchait Perceval à travers ses chevauchées, écriture qu’Anfortas, roi déchu, n’avait pas pu atteindre. Nous assisterons à la représentation du 1er Faust au Goethéanum, plongeant de manière artistique au cœur de la question du mal. En parcourant différents lieux, en participant à des exposés, en pratiquant de l'eurythmie..., nous entrerons dans une démarche à la fois extérieure et intérieure, individuelle et sociale, et nous irons à la recherche d'une dimension de la vie qui nous concerne intimement et a à faire avec une quête du Graal de notre temps. Pour cela il importe de laisser ses préjugés au vestiaire et de s'interroger...Le fait de poser des questions à soi-même, aux autres et au monde spirituel nous offre une voie d'exploration à parcourir.

    Quatre à quatre sur les traces du Graal, les « ésotérico-occultistes goethéens » se voient ainsi proposer une conférence d’introduction « À la recherche du Graal en Alsace » par Antoine DODRIMONT : L’Alsace est une région particulière en Europe. Elle se trouve à la croisée des chemins menant du Sud au Nord et vice-versa, grâce au Rhin, et d’Ouest en Est par la rencontre entre les mondes latins et germains. Spirituellement parlant, des Mystères antiques s’y sont implantés, dont le Mont Saint Odile recèle des vestiges. De tels centres ont vu en particulier l’initiation des druides et la floraison des cultes celtiques. Si le christianisme s'est implanté tardivement dans la région, il s'est illustré par des personnalités au vaste rayonnement, comme Ste Odile, dont une lignée familiale sera proche du milieu du Graal. Dans la foulée, une introduction à la « méthode d'observation goethéenne des phénomènes », par une approche « sensible et méditative » leur est prodiguée par Pierre CAUMETTE, les préparant le lendemain au grand jour du pèlerinage au Mont sainte-Odile, haut-lieu spirituel d’Alsace : En chemin, regards sur la plaine d'Alsace avec commentaires. Au Mont Ste Odile : le mur païen, la fontaine sacrée, le cloître, les chapelles XIIe siècle, le sarcophage du VIIe... découverte guidée par Michèle BARDOUT. Comme des pèlerins, nous nous approcherons du couvent par la source. Avec l’observation du Mur païen nous remonterons à l’époque préhistorique du temple solaire. Sur les traces d’Odile, adepte du mouvement irlandais, nous découvrirons la symbolique de la Vita et la lumineuse mission de cette clairvoyante. La quête mystique rosicrucienne s’achevant comme il se doit au « Goetheanum » de Dornach, Q.G. de tous les anthroposophiles, « ésotérico-occultistes » steinériens de la planète. Au programme : Séance d’« Eurythmie », « Perceval aujourd'hui » exposé de Florian Oswald, « Introduction à l'astronomie vivante en lien avec le Graal » par Jackie GUILLEMET. « Quels sont les liens, les affinités entre les sphères planétaires régulières et les 12 qualités zodiacales ? » préalable pour bien comprendre certaines indications de Wolfram von ESCHENBACH, Représentation théâtrale de « Faust », « Perceval et le langage du cosmos » par Jackie GUILLEMET, cet exposé se faisant avec projection d’images célestes à partir des indications de Rudolf STEINER et des quelques phrases spécifiques « cosmiques » apportées par Wolfram von ESCHENBACH (Nous verrons dans cet exposé – nous dit-on - les pistes sérieuses du temps, du moment où ces événements se sont déroulés. La conclusion montrera aussi le lien important des moments cosmiques du Graal avec le temps présent...qui est aussi « l’heure de Saturne » comme le disait Rudolf STEINER en janvier 1914 pour le Graal, mais d’une autre manière), « Les mystères du pain et du sang en lien avec le Graal », l’un des thèmes importants de la quête du Graal, déjà évoqué en 2018. Au cours de cette session – nous dit-on encore - nous nous entretiendrons, à partir de courts apports introductifs, sur le sens de ces deux mystères, sur leurs liens avec le Mystère du Golgotha et leurs effets potentiels sur notre vie spirituelle présente, et enfin nouvelle séance d’« Eurythmie » pour clore ce « road-trip mystique » rosicrucien.

    Rien d’étonnant donc qu’afin de pouvoir mieux faire méditer ses élèves sur le « Mystère du Graal » dans cette « extraordinaire énergie spirituelle positive » créée par le « mur païen » construit par les druides au temps des gaulois, le docteur Robert KEMPENICH, adepte de la médecine anthroposophique [85], coanime des séminaires de formation dans le sanctuaire du Mont Sainte-Odile [86]. Lequel Robert KEMPENICH est par ailleurs titulaire de la première heure du D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences piloté par l’Institut Français Pleine Conscience Mindfulness (IFPCM) [87] fondé par Jean-Gérard BLOCH, deuxième des neuf protagonistes de la tribune du Monde. La boucle est bouclée, ou plutôt, pour emprunter le langage anthroposophe, la lemniscate est bouclée ! Au point d’intervenir ensemble sur les mêmes colloques : ainsi en est-il de cette table-ronde sur le thème « Cette Psyché qui nous rend malades ! » lors du « 4ème Forum Européen de Bioéthique » [88] . Les deux médecins se sont ainsi rencontrés sur le terrain de la méditation de Pleine Conscience… et sur celui de la « médecine intégrative », terminologie anglo-saxonne des médecines parallèles, qu’avec leur troisième confrère anthroposophile, le Dr Jacques KOPFERSCHMITT [89], ils préfèrent à celle de « médecines complémentaires et alternatives » (MCA) [90]. Jacques KOPFERSCHMITT qui a d’ailleurs préfacé le « Livre blanc de la médecine anthroposophique » [91] publié par Robert KEMPENICH en ces termes sans appel : La médecine anthroposophique offre une vision intégrative du soin, sans le dissocier d’une approche humaniste. La médecine a tant évolué en étant confrontée aux maladies chroniques en forte progression, mais aussi à la complexité, qu’il est maintenant opportun de s’interroger sur des pratiques qui gardent un vrai sens de complémentarité, et non pas d’alternatif, comme souvent mal interprété. Toute dimension singulière et argumentée du soin (le care) ne peut être ignorée. C’est pourquoi l’histoire, les expériences internationales et les réflexions européennes donnent à la médecine anthroposophique une place incontournable, décrite dans ce livre blanc. Comme pour toute approche non conventionnelle, la recherche est une étape incontournable pour en démontrer l’efficience et la sécurité. Une vigilance sans complaisance accompagne la démarche clinique et son enseignement. Le temps est venu de contribuer à une meilleure explication et diffusion des concepts, en restant dans la rigueur et la pluralité scientifique. Ce livre blanc est attendu pour nous éclairer.

    Ainsi, retrouve-t-on également associés dans les mêmes colloques nos trois compères anthroposophiles adeptes des états modifiés de conscience et pro-« médecine intégrative » : tel fut le cas, aux « Journées sur les troubles du sommeil » organisées par le GETCOP [92], dont les interventions de Jacques KOPFERSCHMITT, Jean-Gérard BLOCH et Robert KEMPENICH sont reprises dans la revue HEGEL dirigée par leur confrère Fernand VICARI, quatrième de nos mousquetaires méditants pro-« médecine intégrative » [93].

     

    ÉPILOGUE

     

    LA MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE DANS LES ÉCOLES,

    TRÈS LOIN DES IMAGES ÉSOTÉRIQUES ET DES ODEURS D’ENCENS,

    VRAIMENT ??? 

     

    Laissons le mot de la fin à Jean-Gérard BLOCH, lors de son interview à l’occasion du lancement de son D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences au sanctuaire du Mont Sainte-Odile [94] :

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    Parlant de l’esprit, peut-il vraiment s’agir d’un usage laïque de la méditation ?

    Jean-Gérard BLOCH :  Ce n’est pas facile… pour plein de raisons… parce qu’on est sur un abord du corps et de l’esprit… L’esprit… C’est du spirituel (…) et tout cet aspect spirituel du fonctionnement de l’esprit : Il y a quelque chose effectivement de mystérieux… et quand il y a du Mystère, on commence à mettre du Sacré… la frontière est très tenue (…) On peut très bien considérer qu’il existe une spiritualité religieuse et qu’il existe une spiritualité non religieuse (…) Où est la frontière ? Elle peut être sémantique, elle peut être conceptuelle, elle peut être expérientielle (…) Dans cette approche là il n’y a pas d’intention… Ni de développement spirituel… au sens religieux du terme, ni d’y inclure une composante religieuse… 

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    ***

     

    « Finalement, la méditation de Pleine Conscience est au Lamaïsme

     ce que la Dianétique est à la Scientologie »

     

    Denise Andrée-Vidon

    Souffrance et croyance : le devenir sectaire dans le Bouddhisme tibétain occidentalisé

    D.E.A. de Psychologie Clinique et Psychopathologie, 1999 [95]

     

    ***

     

    « Encore plus choquant à mes yeux, en milieu scolaire, on cherche à « calmer » par la méditation, des enfants qui sont déjà assis à leur bureau 8 heures par jour. Il y a une grande violence à persuader des enfants que l'alpha et l'oméga du bonheur c'est de se tenir tranquille coûte que coûte. Le bon sens montre qu’ils auraient peut-être besoin de bouger plus, de faire du sport ! »

     

    Joachim Vallet

    Instructeur certifié par l’École Française de Yoga (EFY)

    Membre de la Fédération Nationale des Enseignants de Yoga (FNEY) [96]

     

    ***

     

    [1] MPC : processus de méditation « néo-bouddhiste », se déclinant par ailleurs sous les appellations contrôlées de « Mindfulness » et de « Heartfulness », de « Présence Attentive » et de « méditation de Pleine Présence », ou bien encore sous celles des disciplines-sœurs que sont la « Psychologie positive » et l’« Approche Neurocognitive et Comportementale » (ANC).

    [2] « La méditation de pleine conscience est très loin des images ésotériques et des odeurs d’encens » (lemonde.fr)

    [3] Christophe André A propos - Biographie de Christophe André (christopheandre.com)

    Christophe ANDRÉ, écrivain, psychiatre et psychothérapeute, a accompli l’essentiel de sa carrière dans le Service Hospitalo-Universitaire de l’hôpital Sainte-Anne à Paris, au sein d’une Unité de Psychothérapie Comportementale et Cognitive. Il a été parmi les premiers médecins à proposer à ses patients des approches de méditation, dès 2004.

    [4] A propos des expérimentations d’ateliers de méditation de pleine conscience à l’école - Ligue des droits de l’Homme (ldh-france.org)

    [5] https://benedictines-rosheim.com/

     Au pied du Mont Saint Odile, le Monastère de Rosheim abrite une communauté bénédictine de moniales, venues de Saint-Nicolas-de-Port, vivant dans l’Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement, charisme de leur fondatrice Mère Mectilde.

    [6] ifpcm - IFPCM - Institut Français de Pleine Conscience - Mindfulness

    Jean-Gérard BLOCH, deuxième signataire de la tribune du Monde, est Docteur en médecine, spécialiste en Rhumatologie. Il est Professeur conventionné à l’Université de Strasbourg. Il a été formé au programme MBSR selon le cursus du « Center For Mindfulness in Medicine, Healthcare and Society » (CFM) de la Faculté de Médecine de l’Université du Massachusetts Medical School (USA), créé par Jon Kabat-Zinn. Il est aussi enseignant certifié du programme MBSR et formateur d’instructeurs MBSR, certifié par Brown University (USA). En 2010, il fonde l’INSTITUT FRANÇAIS PLEINE CONSCIENCE-MINDFULNESS (IFPCM) et participe au mouvement de recherche appliquée en Mindfulness/Pleine Conscience (MBSR) avec l’ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA MINDFULNESS (ADM), dont il est membre instructeur et Vice-Président. Il a obtenu le diplôme de Semrig Thablam Mawa (STM) en « Science Interne de l’Esprit et des Phénomènes UD » et ses applications (l’approche Tibétaine de Philosophie et de Psychologie « Unité dans la Dualité »). Il est le fondateur et directeur d’enseignement du Diplôme d’Université de MÉDECINE, MÉDITATION ET NEUROSCIENCES de la Faculté de Médecine à l’Université de Strasbourg et enseigne un module de méditation en Faculté de Médecine, en 3e et 4e années, et, en Faculté de Psychologie, en Master 2 (M2) de Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC), à l’Université de Strasbourg. Il a étudié et pratiqué la méditation selon différentes traditions depuis 2000. Il est également diplômé en PNL et en Hypnose Ericksonienne. Il est membre du conseil d’administration du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF). Il est co-fondateur avec Jean SIBILIA (neuvième et dernier protagoniste de la tribune du Monde) de l’association SCIENCE ART ET MÉDITATION (SAM) dans la continuité de la rencontre « CORPS ESPRIT SCIENCE : CONVERSATIONS AVEC LE DALAÏ LAMA, A L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG » du 16 septembre 2016, autour des interactions entre la médecine, la science, l’engagement et la méditation.

    [7] Christophe ANDRÉ est membre d’honneur de l’ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU MINDFULNESS (ADM) et du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF), il est aussi membre du Conseil d’orientation de la Fondation SEVE de Frédéric LENOIR - également membre d’honneur du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF) - qui promeut la méditation de Pleine Conscience dans les écoles sous couvert d’ateliers de philosophie.

    [8]  Idem Antoine LUTZ, huitième des neuf protagonistes de la tribune du Monde

    [9] http://psychoactif.blogspot.com/2013/02/transcendance-au-mont-sainte-odile.html

    Psycho Actif, le blog de Christophe ANDRÉ, États d'âme d'un psychiatre

    [10] « AWE » : Sentiment accablant de révérence, d'admiration, de peur, produit par ce qui est grand, sublime, extrêmement puissant ou semblable à la crainte de Dieu. « Awe » renvoie au « sentiment océanique » développé par Romain ROLLAND :  la sensation de ne faire qu'un avec l'univers, sub specie æternitatis, sensation à laquelle Romain ROLLAND attribue une connotation religieuse : « Mais j'aurais aimé à vous voir faire l'analyse du sentiment religieux spontané ou, plus exactement, de la sensation religieuse qui est [...] le fait simple et direct de la sensation de l'éternel (qui peut très bien n'être pas éternel, mais simplement sans bornes perceptibles, et comme océanique », écrit-il  à Sigmund FREUD. En effet, à compter de 1923, et jusqu’en 1936, Romain ROLLAND entretient une correspondance épistolaire avec le fondateur de la psychanalyse sur le concept de « sentiment océanique », puisé dans la tradition indienne, qu’il étudie alors avec ferveur.

    Pour André COMTE-SPONVILLE (L'Esprit de l'athéisme, Introduction à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel, 2006), ce sentiment correspond à un état de conscience qui ne relève pas nécessairement de la religion : « Au fond, c'est ce que Freud décrit comme « un sentiment d'union indissoluble avec le grand Tout, et d'appartenance à l'universel ». Ainsi la vague ou la goutte d'eau, dans l'océan... Le plus souvent, ce n'est qu'un sentiment, en effet. Mais il arrive que ce soit une expérience, parfois bouleversante, ce que les psychologues américains appellent aujourd'hui un altered state of consciousness, un état modifié de conscience. Expérience de quoi ? Expérience de l'unité, comme dit SWAMI PRAJNANPAD : C'est s'éprouver « un avec le Tout ». Ce « sentiment océanique » n'a rien, en lui-même, de proprement religieux. J'ai même, pour ce que j'en ai vécu, l'impression inverse : celui qui se sent « un avec le Tout » n'a pas besoin d'autre chose. Un Dieu ? Pour quoi faire ? L'univers suffit. Une Église ? Inutile. Le monde suffit. Une foi ? À quoi bon ? L'expérience suffit ».

    Dans les philosophies ou religions tendant à l'éveil spirituel (Zen, Vedanta), on trouve fréquemment la comparaison entre l'océan (l'univers) et la vague (l'individu), le « sentiment océanique » correspondant à une prise de conscience non-duelle de la nature de l'Être.

    Le site de la revue « Psychologies » définit ce terme selon deux variantes : d'abord dans le sens psychanalytique d'une « reviviscence d'affects liés à des souvenirs de la petite enfance », et ensuite, dans le sens d'une « manipulation où l'individu cède aux directives d'un gourou et à son groupe ».

    [11] https://www.la-croix.com/Actualite/France/Christophe-Andre-medecin-des-ames-_NG_-2010-06-04-603401

    LA CROIX, Christophe André, médecin des âmes

    [12] https://www.christopheandre.com/wp-content/uploads/EssentielsChristopheAndre-2014.pdf

    LA VIE, Les Essentiels spécial Christophe ANDRÉ, Et votre foi, docteur ?

    Il était là… dans mes bras. Mon meilleur ami, tel un frère, avec qui j’avais tout partagé durant nos études à l’internat de Toulouse. Il venait de se tuer à moto devant moi, dans le sud du Portugal. J’étais en plein cauchemar. Je me suis occupé de tout : rapatrier son corps, prévenir ses parents… Après l’enterrement, je suis parti seul quinze jours à l’abbaye d’EN CALCAT. Ce sont des patients de l’hôpital psychiatrique qui m’avaient fait découvrir ce monastère bénédictin, et je sentais combien ce lieu de spiritualité leur faisait du bien. Là-bas, frère Benoît, le père hôtelier, prit soin de moi ; chaque jour, je trouvai dans ma chambre la lecture dont j’avais besoin, je découvris la clôture, partageai ce bouleversement calme des offices et de la prière des moines, ces hommes patinés de spiritualité. Je repartis apaisé. Je venais de rencontrer la foi chrétienne incarnée (…) Depuis le drame, je suis retourné tous les ans au monastère, à EN CALCAT, puis à SOLESMES et d’autres encore. Mon christianisme est toujours en chantier, mais quand je suis dans ces communautés, je ne doute plus, je suis sous perfusion de foi et comme en sécurité dans la main de Dieu.

    [13] https://fr.wikipedia.org/wiki/Renouveau_charismatique

    Le mouvement charismatique ou renouveau charismatique, réveil spirituel ou encore « néopentecôtisme », est un courant spirituel apparu en 1960 au sein des églises dites « traditionnelles » : l'Église épiscopale, Églises réformées, Églises luthériennes en 1960. Certaines églises évangéliques indépendantes ont également vu le jour. L'Église catholique a également été concernée vers 1967, ainsi que les Églises orthodoxes en 1971. Ce mouvement, qualifié de « deuxième vague », après le premier réveil pentecôtiste de 1901, entend redonner vigueur aux « dons du Saint-Esprit » ou charismes, suivant l'épisode de la Pentecôte rapporté par le Nouveau Testament. Toutefois, le « parler en langues » (glossolalie) n'est plus l'unique preuve du baptême du Saint-Esprit, annoncé par Jésus. Les autres dons spirituels (guérison, prophétie, etc.) sont encouragés et sont également des manifestations de cette expérience. D'après le PEW RESEARCH CENTER, il y avait 305 millions de chrétiens charismatiques dans le monde en 2011, soit 14% des chrétiens ou 4,4% de la population mondiale. Plusieurs accusations de dérives sectaires ont été mises en avant. Notamment, le dico des sectes mentionne, outre notamment l’OPUS DEI et les FOCOLARI, les BEATITUDES, le BUISSON ARDENT et le CHEMIN NEUF. Toutefois Annick DROGOU n'y affirme pas que ces communautés sont sectaires : elle mentionne en note de bas de page que certaines obédiences religieuses « …même non sectaires en elles-mêmes, […] sont indispensables à la compréhension de la dérive sectaire qui prend naissance à partir d'elles ». C'est surtout en 2005 que la MIVILUDES a effectué un travail portant sur des activités de guérison. En soi, les prières de guérison, n'ayant pas de caractère d'intervention médicale (et donc ne tombant pas sous le coup de pratique illégale de la médecine), ne dérangent pas la MIVILUDES ; mais l'interdiction ou même la suggestion de ne pas recourir de manière complémentaire à des services médicaux nécessaire, en particulier quand il s'agit des enfants, fait l'objet d'une vigilance accrue.

    [14] Matthieu RICARD est le fils du philosophe François REVEL (Jean-François RICARD de son vrai nom). Il est moine bouddhiste, photographe, auteur de nombreux livres à succès et traducteur-interprète du DALAÏ-LAMA.

    [15] https://www.sudouest.fr/premium/art-de-vivre/christophe-andre-mediter-c-est-une-hygiene-3184684.php

    [16] https://www.christopheandre.com/le-blog-de-christophe-andre/le-nirvana-et-la-statue-de-sel/

    Psycho Actif, le blog de Christophe ANDRÉ, Le Nirvana et la statue de sel

    [17] https://samstrasbourg.com/benoit-billot/

    SCIENCE ART MÉDITATION, association administrée par un Comité de direction bénévole composé de Jean SIBILIA (neuvième et dernier des protagonistes de la tribune du Monde), Jean-Gérard BLOCH (deuxième signataire de cette même tribune) et Frédéric CREPLET. Le 16 septembre 2016, se déroulait CORPS ESPRIT SCIENCE : CONVERSATIONS AVEC LE DALAÏ LAMA, À L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG, un dialogue exceptionnel autour des interactions entre la médecine, la science, l’engagement et la méditation. Naît alors une envie commune de créer SAM, les rencontres SCIENCE ART MÉDITATION, dans la continuité de cet évènement inédit avec le DALAÏ LAMA, et dédié au grand public et à sa participation.

    Le Père bénédictin Benoît (Michel) BILLOT est un intervenant de la première heure des colloques SCIENCE ART ET MÉDITATION de l’Université de Strasbourg. Ainsi, dès 2018, participe-t-il à la table ronde sur le thème Traditions de sagesse avec Martine BATCHELOR, Michel BITBOL et Matthieu RICARD, animée par Marc de SMEDT, avec comme grand témoin : Steve SHEHAN. Benoît BILLOT, né en 1933, après avoir suivi le cursus primaire et secondaire, entreprend des études de sciences physiques et naturelles. Puis il entre à l’École Nationale d’Horticulture de Versailles. C’est ensuite qu’il se dirige vers l’ordre des Bénédictins où, après six années de formation, il est ordonné prêtre. Il travaille pendant vingt ans en paroisse à Rungis, puis à Chevilly-Larue (94), et parallèlement, deux ans, comme livreur, aux Halles de Rungis. Il poursuit également des études de théologie et de philosophie des religions à l’Institut Catholique de Paris. Nommé responsable du DIALOGUE INTERRELIGIEUX MONASTIQUE (DIM) en France de 1982 à 2000, il est amené à faire des séjours dans des monastères zen au Japon. En 1985, mandaté par sa communauté, il prend une année sabbatique qu’il passe en Forêt Noire dans le CENTRE DE KARL GRAF DÜRCKHEIM, puis en Bavière, dans le centre de méditation dirigé par Willigis Jäger (Kyô Un Rôshi), l’un des principaux maîtres zen européens. Il y fera de fréquents séjours (trois ans au total), et y reçoit l’habilitation à enseigner le zen. Parallèlement, il entreprend une psychanalyse et une psychothérapie tout en reprenant son activité en paroisse, à Choisy le Roi. En 1986, il crée à Choisy-le-Roi LA MAISON DE TOBIE, école de vie spirituelle et lieu d’intériorisation ouvert sur l’Asie, où il anime avec d’autres des sessions de méditation et d’expérience symbolique. Faisant partie de la COMMUNAUTÉ DU PRIEURÉ SAINT BENOÎT (à Etiolles, 91450), monastère de la CONGRÉGATION BÉNÉDICTINE DE L’ANNONCIATION, il y assure maintenant les tâches de responsable du chant et de jardinier. Ce monastère regroupe des « moines pour la ville », dont les uns assument des charges pastorales auprès des Églises locales, les autres exercent une activité professionnelle. Il est auteur entre-autres de Voyage spirituel dans le bouddhisme zen (ACTES SUD, 2009)

    [18] Cette parabole du Nirvana et de la statue de sel nous renvoie ici encore plus explicitement au « sentiment océanique » développé par Romain ROLLAND :  la sensation de ne faire qu'un avec l'univers, sub specie æternitatis, sensation à laquelle Romain ROLLAND attribue une connotation religieuse : « Mais j'aurais aimé à vous voir faire l'analyse du sentiment religieux spontané ou, plus exactement, de la sensation religieuse qui est [...] le fait simple et direct de la sensation de l'éternel (qui peut très bien n'être pas éternel, mais simplement sans bornes perceptibles, et comme océanique », écrit-il  à Sigmund FREUD. En effet, à compter de 1923, et jusqu’en 1936, Romain ROLLAND entretient une correspondance épistolaire avec le fondateur de la psychanalyse sur le concept de « sentiment océanique », puisé dans la tradition indienne, qu’il étudie alors avec ferveur.

    Pour André COMTE-SPONVILLE (L'Esprit de l'athéisme, Introduction à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel, 2006), ce sentiment correspond à un état de conscience qui ne relève pas nécessairement de la religion : « Au fond, c'est ce que Freud décrit comme « un sentiment d'union indissoluble avec le grand Tout, et d'appartenance à l'universel ». Ainsi la vague ou la goutte d'eau, dans l'océan... Le plus souvent, ce n'est qu'un sentiment, en effet. Mais il arrive que ce soit une expérience, parfois bouleversante, ce que les psychologues américains appellent aujourd'hui un altered state of consciousness, un état modifié de conscience. Expérience de quoi ? Expérience de l'unité, comme dit SWAMI PRAJNANPAD : C'est s'éprouver « un avec le Tout ». Ce « sentiment océanique » n'a rien, en lui-même, de proprement religieux. J'ai même, pour ce que j'en ai vécu, l'impression inverse : celui qui se sent « un avec le Tout » n'a pas besoin d'autre chose. Un Dieu ? Pour quoi faire ? L'univers suffit. Une Église ? Inutile. Le monde suffit. Une foi ? À quoi bon ? L'expérience suffit ».

    Dans les philosophies ou religions tendant à l'éveil spirituel (Zen, Vedanta), on trouve fréquemment la comparaison entre l'océan (l'univers) et la vague (l'individu), le sentiment océanique correspondant à une prise de conscience non-duelle de la nature de l'Être.

    Le site de la revue « Psychologies » définit ce terme selon deux variantes : d'abord dans le sens psychanalytique d'une « reviviscence d'affects liés à des souvenirs de la petite enfance », et ensuite, dans le sens d'une « manipulation où l'individu cède aux directives d'un gourou et à son groupe ».

    [19] https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/temoignages-de-foi/christophe-andre-la-meditation-enrichit-ma-priere/

    LE PÉLERIN, témoignage de foi, Christophe ANDRÉ : « La méditation enrichit ma prière »

    En quoi la méditation se différencie-t-elle de la prière ?

    Dans la prière, on s’adresse à quelqu’un – Dieu – et il y a une intention : demander, remercier, célébrer… On utilise des mots. Dans la méditation de pleine conscience, il s’agit de se rendre présent à ce qui est là, à soi, à sa respiration, à ses pensées. Autant dire que cela semble se situer à l’opposé : on ne s’adresse à personne, on n’attend rien, on essaye d’être dans ce qu’on éprouve, sans avoir besoin de recourir à des mots. Ces pratiques semblent donc contradictoires. Pourtant, je pense qu’en réalité, elles sont très complémentaires. Il me semble que notre prière ne peut pas être profonde, juste, monter vers Dieu, si elle n’est pas précédée d’un temps où l’on fait silence, où l’on se libère de ses cogitations.

    Priez-vous ? Et, si oui, comment articulez-vous prière et méditation ?

    D’abord je médite, pour me rendre présent au moment, puis je prie. Il m’arrive aussi de simplement vouloir méditer, sans avoir l’intention de prier. Je m’assieds, je ferme les yeux… et, sans que je m’y attende, me voilà emporté. J’ai soudain le sentiment d’appartenir au monde, l’impression que les frontières entre ma petite personne et l’Univers deviennent poreuses, un sentiment d’interrogation existentielle m’étreint : « Pourquoi suis-je ici à respirer ? » Apparaissent ainsi parfois des états qui appellent la prière, les sentiments de gratitude, de transcendance. Moi, je suis chrétien, donc je me dis : « Tu as ouvert ton âme à plus grand que toi, tu ressens, de façon très simple, que tu es un petit récepteur et qu’il existe un grand émetteur qui envoie des signaux. » Je pense que la méditation est bonne pour la foi. C’est une manière d’approfondir sa prière, de l’ouvrir à de nouvelles voies, peut-être avec moins de mots et davantage de ressenti corporel. N’hésitez pas, allez-y !

    En quoi la vie monastique vous a-t-elle ouvert à la méditation ?

    Chez les Bénédictins, j’ai l’impression d’être un petit parasite qui bénéficie du grand corps monastique. J’ai la chance d’être en contact avec des gens à la foi extrêmement forte et qui, par leur présence, leurs chants, leurs prières et leur façon de vivre, sont une voie et un exemple. Je ressens avec eux une sorte d’osmose. Ils possèdent quelque chose que je touche par bribes ou par moments. Je me sens un amateur au milieu de champions de la foi ! Je me régale à leurs côtés. Ils se situent au-delà de la distinction entre méditation et prière : ils accomplissent la réunion des deux. Les grands croyants et les grands méditants ne font plus cette différence.

    Comment pouvons-nous associer prière et méditation ?

    Je pense que pour nous, gens ordinaires, tout est affaire de régularité et de répétition (…) Quand je médite, souvent, je franchis trois étapes : corps, esprit, âme (…) Parfois, je me dis : « De toute façon, tu es dans la main de Dieu. Donc fais de ton mieux et accepte de te laisser porter. Respire, souris, remercie pour tout ce qui t’a déjà été donné ».  Là, je ne suis pas dans la méditation pure, mais dans la prière. Je m’accroche au bas de la robe de Dieu !

    Qu’a apporté la méditation à votre vie spirituelle ?

    La méditation a réactivé, nourri, multiplié mes temps de prière. Chaque soir, quand je songe aux bonnes choses que j’ai vécues durant la journée, je passe rapidement « en mode prière ». Je repense à trois moments agréables et je dis : « Merci, Seigneur, Tu m’as permis de vivre cela » (…) Après avoir médité, parfois je prends la Bible. Je vais chercher des passages que j’explore à l’infini. Mes préférés sont les Psaumes, le Livre des proverbes, l’Ecclésiaste et le Livre de Jérémie.

    En quoi la méditation peut-elle aider les chrétiens dans leur foi ?

    La méditation de pleine conscience, laïque, a occupé une place délaissée petit à petit par la tradition chrétienne. Aujourd’hui, l’Église s’aperçoit qu’elle n’a pas vu venir la vague méditative, qui répond à un besoin d’intériorité. Au croyant, je dirais volontiers la même chose qu’à un patient : méditer ne remplacera pas les soins mais va s’y ajouter. De même, la méditation n’a pas pour vocation de se substituer à la prière mais de la rendre plus profonde et plus féconde.

    [20] https://encalcat.com/index.php?rubrique_id=673

    LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX, CHEMIN DE TRANSFORMATION INTÉRIEURE, Colloque « Les Voies de l’Orient »

    [21] https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/temoignages-de-foi/christophe-andre-la-meditation-enrichit-ma-priere/

    LE PÉLERIN, témoignage de foi, Christophe ANDRÉ : « La méditation enrichit ma prière »

    [22] https://www.christopheandre.com/wp-content/uploads/EssentielsChristopheAndre-2014.pdf

    LA VIE, Les Essentiels spécial Christophe ANDRÉ, Et votre foi, docteur ?

    C’est Lucien MILLET, un maître humaniste, mon père spirituel et adoptif, qui a fait de moi le psychiatre que je suis. Cet homme – un chrétien – appelait ses patients par leur prénom, les consolait. Il était en rupture totale avec le milieu psychiatrique lacanien des années 1980, où l’on vous enjoignait de garder vos distances pour éviter tout attachement. C’est grâce à lui que j’ai pu trouver ma voie : comportementalisme, psychologie positive, méditation. Au-delà de ses symptômes, le patient est d’abord pour moi une personne : sa vision du monde et la manière de conduire son existence m’intéressent. J’ai compris en psychiatrie combien il est essentiel, au-delà de la maladie, de développer sa capacité à nourrir la vie de tout le bonheur possible.

    [23] http://www.voiesdassise.eu/archives/2018/03/12/36222430.html

     Voyage de chrétiens (J. Breton…) dans les monastères zen au Japon en 1983 dans le cadre du Dialogue Interreligieux Monastique : C'est à l'occasion du voyage au Japon organisé en Europe par le DIM (Dialogue Interreligieux Monastique) en 1983 que Jacques Breton, prêtre du diocèse de Paris, prend contact avec le monastère zen du Ryutakuji à la suite de quoi il entretient une amitié et un lien permanent avec plusieurs rôshi (maîtres spirituels) de ce monastère. Le CENTRE ASSISE qu'il a créé reste en lien avec ce monastère zen. Les ESEO (Echanges Spirituels Est-Ouest) ont été réalisés par « l’Institut pour les Études Zen de l’Université Hanazono » à Kyôto et le DIM : en 1979 une quarantaine de moines et moniales zen japonais ont vécu trois semaines dans des monastères chrétiens d’Europe (SAINT-BENOÎT-SUR-LOIRE, BELLEFONTAINE, EN CALCAT et PRADINES, pour la France), visite couronnée par une audience du pape Jean-Paul II à Rome ; puis en 1983 des moines chrétiens sont allés vivre un mois dans des monastères zen au Japon. Le groupe est composé de 15 hommes et 2 femmes. S'y trouvent aussi Bernard RÉROLLE (Père mariste), Benoît BILLOT et Laurent KNAFF (bénédictins). Ces échanges se passent alternativement en Europe et au Japon tous les quatre ans.

    [24] https://plumvillage.org/fr/au-sujet/thich-nhat-hanh/biographie/

     Au début des années 1970, Thich Nhat HANH a été chargé de cours et chercheur en bouddhisme à l’Université de la Sorbonne à Paris. En 1975, il crée la « COMMUNAUTÉ DES PATATES DOUCES » près de Paris, et en 1982, il s’installe dans un site beaucoup plus grand dans le sud- ouest de la France, bientôt connu sous le nom de « Village des Pruniers ». Sous la direction spirituelle de Thich Nhat HANH, le « VILLAGE DES PRUNIERS » est passé d’une petite ferme rurale à ce qui est aujourd’hui le monastère bouddhiste le plus grand et le plus actif de l’Occident, avec plus de 200 moines et moniales résidents et jusqu’à 8 000 visiteurs par an venant du monde entier pour apprendre « l’art de vivre en Pleine Conscience ». Le « VILLAGE DES PRUNIERS » accueille des gens de tous âges, de tous milieux et de toutes confessions lors de retraites où ils peuvent apprendre des pratiques telles que la méditation marchée, la méditation assise, la méditation du repas, la relaxation totale, la méditation du travail et l’arrêt, le sourire et la respiration consciente. Ce sont toutes d’anciennes pratiques bouddhistes, dont l’essence a été simplifiée et développée par Thich Nhat HANH pour être facilement et puissamment appliquée aux défis et aux difficultés de notre époque. Au cours des vingt dernières années, plus de 100 000 retraitants se sont engagés à suivre dans leur vie quotidienne le code modernisé d’éthique universelle mondiale de Thich Nhat HANH, connu sous le nom des « Cinq entraînements à la Pleine Conscience ».  Les « 14 Entraînements à la Pleine Conscience » sont une version moderne des vœux des Bodhisattvas que l’on retrouve dans la tradition Bouddhiste Mahayana. Ils ont été créés par Thich Nhat HANH à Saïgon en 1966. Moines, moniales et pratiquants laïcs qui ont, lors d’une cérémonie formelle, fait le vœu d’étudier et de pratiquer les 14 Entraînements sont appelés « Membre de l’Ordre de l’Inter-Être » Cet Ordre, de la tradition de Thich Nhat HANH, appartient à la lignée Linji (ou Rinzai) de la tradition Bouddhiste Zen. Plus récemment, Thich Nhat HANH a fondé WAKE UP, un mouvement mondial de milliers de jeunes qui se forment dans le monde entier à cette façon de vivre et il a lancé un programme international sur le site Wake Up Schools qui forme les enseignants qui souhaitent enseigner la Pleine Conscience dans les écoles en Europe, en Amérique et en Asie.

    [25] https://plumvillage.org/fr/le-village-des-pruniers/visite-de-moines-et-moniales-de-tradition-benedictine-en-2014/

    [26] https://www.youtube.com/watch?v=vWlcKDWwUwA

    https://thehappyfarm.org/

    https://plumvillage.org/fr/la-joyeuse-ferme/

    Nous avons observé que beaucoup de jeunes s’intéressent de plus en plus à la vie en communauté et à la pratique de l’agriculture biologique. La Joyeuse Ferme offre ces deux éléments réunis sous le dais de la pratique de la Pleine Conscience.

    La Terre-mère fait appel à notre amour, le travail de la terre étant une pratique méditative sur notre capacité d’amour et le lien qui nous relie à elle. Cultiver la terre, transformer les éléments, récolter les fruits de saison et observer les rythmes de la nature sont autant de pratiques de compréhension, d’amour et de pleine conscience. Avec la Pleine Conscience et la concentration, nous avons la possibilité de toucher la terre, le ciel et les merveilles de la vie. Nous ressentons notre connexion intime avec la planète, comme avec un être vivant qui respire ; nous cultivons notre gratitude et nous inclinons devant ce miracle. De la même manière, nous contactons la guérison et la transformation intérieure et nous bénéficions du sens que signifie notre véritable place et notre sens de la responsabilité envers la planète. 

    Paix avec nous-même, Paix sur la Terre !

    [27] https://plumvillage.org/fr/communaute/happy-farms-du-village-des-pruniers/

    Le « Village des Pruniers » a commencé trois petites fermes “ Happy Farm ” en agriculture biologique et diversifiée : une au Hameau du Haut avec les moines et les résidents laïcs, une au Hameau du Bas (avec les moniales et les résidentes laïques) et une au Hameau Nouveau.  En déployant activement leurs valeurs de pleine conscience, de développement communautaire et durable, les « joyeux cultivateurs » travaillent la terre en collaboration avec les moines du Village des Pruniers, les retraitants ponctuels, et certains groupes venant occasionnellement y vivre des ateliers.

    “ Tu es un jardinier et tes mains ont le pouvoir de transformer le compost en fleurs, en fruits, en légumes. Tu ne jettes rien car tu n’as pas peur des détritus. Tes mains sont capables de les transformer en fleurs, en laitue ou en concombres...” 

    – Thich Nhat Hanh

    [28] https://plumvillage.org/fr/au-sujet/wake-up-jeunes/

    Les partages sur le Dharma nous permettent d’échanger sur nos pratiques, d’approfondir notre compréhension des 5 entraînements à la Pleine Conscience, et de trouver des moyens appropriés pour les appliquer concrètement dans notre vie quotidienne de façon à pouvoir orienter notre société vers plus de compassion et d’harmonie. Ensemble, nous découvrons que nous pouvons aider de façon très concrète, par exemple :

    * en offrant des sessions de relaxation guidées à nos camarades de classe avant un examen

    * en organisant des séances de résolution de conflit et de réconciliation entre nos amis et dans nos familles

    * en organisant des sessions de méditation assise, de méditation marchée et de méditation des repas avec nos amis.

    * en aidant les institutions locales à aller vers une consommation plus saine (en se reliant par exemple à des fournisseurs biologiques ou en proposant des produits du commerce équitable dans les distributeurs automatiques)

    * en organisant des Journées Sans Voitures

    * en facilitant des ateliers d’Ecologie Profonde afin de nous aider à nous éveiller à la situation de la Planète

    * en créant des potagers biologiques dans nos écoles et collèges, et dans les centres urbains

    * en utilisant les outils et la sagesse du bouddhisme pour aider des amis en lutte avec la dépendance à la drogue ou à l’alcool

    * en travaillant avec les groupes locaux de charité, afin d’aider ceux qui sont dans le besoin, et en soutenant les organisations humanitaires dans les pays en voie de développement…

    Nous pouvons aussi organiser des camps et des retraites afin que les autres – jeunes et moins jeunes – puissent nous rejoindre et partager notre pratique d’une vie joyeuse et pleinement consciente. Ainsi, nous pourrons nous nourrir ensemble de façon positive et apprendre à être toujours plus en contact avec la nature.

    [29] https://wakeupschools.org/

    https://plumvillage.org/fr/communaute/wake-up-schools/

    Wake Up Schools est un mouvement mondial qui croit au pouvoir transformateur de la Pleine Conscience, surtout dans les lieux d’apprentissage. Ce mouvement comprend un réseau de pratiquants réguliers, s’engageant à établir une pratique personnelle stable (respiration, mouvement, relaxation profonde, repas etc…). Dans un esprit de service, les éducateurs explorent les moyens d’intégrer les pratiques de base dans leur environnement éducatif avec les enfants, les adolescents, les jeunes et tous les membres de leurs communautés éducatives.

    “ Je pense que les bons enseignants seront capables de changer le monde. C’est ce que je crois. En effet, un enseignant peut nourrir, peut guérir, peut contribuer à la construction d’êtres humains heureux et sains ”.

    – Thich Nhat Hanh

    [30] Marianne CLAVEAU est formatrice et intervenante au sein de l’école supérieure du professorat et de l’éducation de Clermont-Ferrand, elle contribue à développer la pleine conscience dans le secteur de l’éducation à travers WAKE UP SCHOOLS, une initiative pour offrir aux éducateurs, aux étudiants et aux communautés scolaires des programmes de pleine conscience durables pour un environnement scolaire sain et heureux. C’est une initiative du maître Zen Thich Nhat Hanh et de la communauté internationale du « VILLAGE DES PRUNIERS ».

    [31] https://sites.google.com/site/wakeupschoolsfrance/quest-ce-que-wake-up-schools/qui-sommes-nous

    « On ne peut pas transmettre la sagesse et le discernement à une autre personne. La graine est déjà là. Un bon professeur touche la graine, lui permettant de se réveiller, de germer et de pousser »

    - Thich Nhat Hanh

    [32] https://maisondelinspir.org/educ-inspir-la-pleine-conscience-%C3%A0-l-%C3%A9cole

    [33] https://plumvillage.org/fr/communaute/

    [34] https://encalcat.com/la-communaute/dim/nalanda-2021

    [35] https://www.france-catholique.fr/Pleine-conscience-au-risque-du-syncretisme.html

    [36] https://spiritualitespourlaterre.org/

    Nombre de communautés spirituelles intègrent aujourd’hui la dimension écologique dans leur mode de vie et leurs structures, puisant à la source de leur sagesse les raisons d’un engagement pour la Terre et le Vivant. En même temps, elles sont des laboratoires où s’inventent et s’expérimentent des « possibles » qui peuvent nourrir notre société en quête de sens, de valeurs et de repères. Cette ouverture favorise l’émergence d’une approche spirituelle de l’écologie au sein de laquelle les postures du « méditant » et du « militant » se fécondent mutuellement.

    Ce site vous offre des reportages réalisés au sein des monastères, ashrams, centres spirituels ou écosites sacrés de diverses traditions, en France et à l’étranger et transmet les fruits du cheminement en écologie des personnes – religieuses ou laïques – qui vivent dans ces lieux. En revanche, la découverte des lieux de nature sacrés et la rencontre avec les peuples qui y sont reliés seront explorées dans la rubrique “Aller plus loin”.

    Ce site met également en évidence les courants de notre société favorisant cette conversion éco-spirituelle : la permaculture, l’éco-psychologie, la connexion à la nature, les nouvelles gouvernances…

    Il est une ressource qui peut inspirer chacun dans sa quête d’harmonie, mais aussi un espace de rencontres pour mettre le dialogue entre les différentes traditions spirituelles – ainsi qu’avec tous ceux engagés sur une voix de cohérence – autour d’une écologie globale.

     [37] https://spiritualitespourlaterre.org/carte-des-lieux/

    Spiritualités pour la Terre s’est déployé avec Christine Kristof sous la forme d’une carte de lieux et d’écosites sacrés engagés en écologie. Chemin faisant, elle a rencontré celles de Philip Boisvieux (Resource) et Maÿlis et Cyril Guiraud (L’Arbre aux étoiles), donnant naissance à une carte commune intitulée Vivre reliés, fin 2020. Celle-ci croise des lieux spirituels avec un engagement écologique, des lieux écologiques avec une ouverture spirituelle, des lieux de ressourcement et des lieux aux carrefour de ces dimensions.

    [38] Château d’Assenois (Thomas d’Ansembourg, Léglise, Belgique) / Centre de Bouddhisme Zen (Strasbourg, France) / Ecolonie (Hennezel, France) / Temple de Kôsetsu-ji (Le Cerneux-Péquignot – Suisse) / Philanthropos (Fribourg, Suisse) / Centre de l'Unité Schweibenalp (Brienz, Suisse) / O Saveur de l'Instant (Saint-Usuge, France) / Ilot des Combes (Le Creusot, France) / Hridaya Yoga France, Château Longeval, (Saint-Just-d'Avray, France) / L'Arche de Saint-Antoine (Saint-Antoine-l'Abbaye, France) / Institut Shangpa Karma Ling (Arvillard, France) / Damanhur, Federation of Communities (Baldissero Canavese, Italie) / Association Présence à Soi et au Monde (Devesset, France) / Terre Eau Lumière (Le Crestet, France) / Ashram d'Hauteville (Le Cheylard, France) / Centre Zen de la Falaise Verte (Saint-Laurent-du-Pape, France) / L'École du Qi / Les Jardins du Tao (Joannas, France) / Hameau de Auzas (Alès, France, http://nouvellesorciere.com/le-lieu/) / Mamita des Montagnes ( Plaisians, France) / Le Centre de l’Être (Montpellier, France) / Espace de La Source (Vieussan, France) / Monastère Dorjé Pamo (Fiac, France) / La Sauveté (Galez, France) / Écovillage Sainte Camelle (Saint-Victor-Rouzaud, France) / Association Terre Pure (Soulan, France) / Centré Tibétain Theg-Chog Norbu Ling, Domaine du Moulin (Fourtou, France) / Terre de Sacha (Corsavy, France) / Villa Piblau (Begur, Espagne) / Ecodharma (Catalunya, Espagne) / La Sauveté (Galez, France) / Monastère Dorjé Pamo (Fiac, France) / Amalurra (Artzentales, Espagne) / Village des Pruniers, Nouveau Hameau (Dieulivol, France) / Village des Pruniers, Hameau du bas (Loubès-Bernac, France) / Village des Pruniers, Hameau du haut (Thénac, France) / Le Moulin de Chaves (Cubjac-Auvézère-Val d'Ans, France) / Monastère Zen Kanshoji (La Coquille, France) / Centre Shambhala Dechen Chöling, Le Mas Marvent (Saint-Yrieix-sous-Aixe, France) / Abbaye de Bonnevaux (Marçay, France) / La Kambrousse (anciennement Espace Totem) (Le Retail, France) / Ferme de Jutreau (Saint Pierre de Maillé, France) / Atelier des Sources (Angles-sur-l'Anglin, France) / Temple Zen de la Gendronnière (Valaire, France) / Basilique de Vézelay (Vézelay, France) / Le Chalonge, Domaine du Chalonge (Héric, France) / Gîte d’Âme Nature – AnimaTerra (Île-aux-Moines, France) / Ferme de Peuton (Peuton, France) / Les Jardons du Kalon’ (Plouaret, France) / La Picotière (Villetrun, France) / Ashram de Yoga Sivananda (Neuville-aux-Bois, France) / La Tuilerie de Talouan (Villeneuve-sur-Yonne, France) / Centre Amma (Ferme du Plessis) (Pontgouin, France) / Centre Mahamoudra Ling (Moulicent, France) / Jardin de la Paix (Breuilpont, France) / Monastère de la Source Guérissante (Verdelot, France) / L'Arbre aux Étoiles (Fatouville-Grestain, France) / Centre Védantique Ramakrishna (Gretz-Armainvilliers, France) / Centre Assise (Saint-Gervais, France) / La Maison de L'Inspir (Noisy-le-Grand, France) / Union Bouddhiste de France (Paris, France) / Kagyu-Dzong (Paris, France) / Dojo Zen de Paris (Paris, France) /École Occidentale de Méditation (Paris, France) / Institut d'Études Bouddhiques (IEB) (Paris, France)  / Forum 104 (Paris, France) / Sangha Loka (Paris, France) / Centre Zen La Montagne Sans Sommet (Paris, France) / Communauté des Brahma Kumaris (Paris, France) / Centre Sivananda de Yoga Vedanta (Paris, France) / Centre Kalachakra (Paris, France) / Centre de retraite Kalachakra (Saint-Cosme-en-Vairais, France) / La Villa des Créateurs (Paris, France)

    [39] https://www.maison-ephata.com/

     La maison Ephata est : un lieu de vie amicale et fraternelle, sobre et simple, fondée sur la bienveillance et la solidarité ; un lieu de pratique spirituelle alliant spiritualité chrétienne et méditation de pleine conscience ; un lieu d'accueil, de retraites et de transmission. " Ephata "... Ouvre-toi en araméen, la langue que parlait Jésus. ​Cette maison est ainsi placée sous le signe de l’ouverture : à soi, à l'autre et au Tout-Autre, dans le Souffle !

     " Le Royaume de Dieu, c'est l'homme ouvert "

    - Maurice Zundel

    Quelques sites amis : LE VILLAGE DES PRUNIERS - LE CENTRE ORTHODOXE SAINTE-CROIX - LE CENTRE DE MÉDITATION TALITHA KOUM - LA MAISON DE TOBIE - LA MAISON BLEU CIEL

    [40] https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/temoignages-de-foi/christophe-andre-la-meditation-enrichit-ma-priere/

    LE PÉLERIN, témoignage de foi, Christophe ANDRÉ : « La méditation enrichit ma prière »

    En quoi la méditation peut-elle aider les chrétiens dans leur foi ?

    La méditation de pleine conscience, laïque, a occupé une place délaissée petit à petit par la tradition chrétienne. Aujourd’hui, l’Église s’aperçoit qu’elle n’a pas vu venir la vague méditative, qui répond à un besoin d’intériorité. Au croyant, je dirais volontiers la même chose qu’à un patient : méditer ne remplacera pas les soins mais va s’y ajouter. De même, la méditation n’a pas pour vocation de se substituer à la prière mais de la rendre plus profonde et plus féconde.

    [41] https://plumvillage.org/fr/donations/le-hameau-du-bas/

    Le hameau du bas est le plus ancien et le plus rustique de tous les hameaux du Village des Pruniers où habite une partie des moniales (sœurs).

     [42] https://centresaintecroix.net/

     Sainte-Croix est un Centre d’études et de prière situé en Dordogne. Nous avons la conviction que la mutation salutaire de nos sociétés passe par la transformation intérieure de chaque être humain, passage de l’homme extérieur à l’homme profond. Depuis plus de trente ans nous proposons des sessions et des retraites pour restituer l’être humain dans la perspective de son accomplissement spirituel et de la réalisation de sa personne. Nous nous inscrivons dans l’héritage des Pères du désert et de l’église qui connaissait les rouages de l’âme et sont des guides assurés pour nous conduire vers l’unique nécessaire : La Voix de l’amour. Axes fondamentaux de nos cessions : 1- L’acquisition de la qualité de présence : habiter consciemment son corps et son geste par l’ « évangélisation des techniques » ; développer l’attention à soi et à l’autre, notamment par la pratique de la méditation et de la prière 2- Un chemin initiatique pour advenir comme sujet responsable de notre devenir et vivre en vérité selon l’Évangile par l’intégration du passé, l’affranchissement de nos aliénation et de de nos identifications. Sites amis : UNIVERSITÉ INTERDISCIPLINAIRE DE PARIS (UIP) - LA MAISON DE TOBIE - FORUM 104 - TRILOGIES - ART SACRÉ DU BOIS

     Intervenants : Annick de SOUZENELLE - Suzanne RENARDAT - Gens de paroles

    [43] https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/02/13/la-croisade-immobiliere-de-monasphere-le-promoteur-des-ultra-conservateurs_6113454_4500055.html

    Ce n’est, pour l’heure, qu’une prairie bornée de plots fluo, en lisière du village de L’Île-Bouchard, à 50 kilomètres de Tours. Un champ sur lequel le promoteur immobilier « Monasphère » s’apprête à bâtir le Clos Saint-Gabriel, « une oasis chrétienne » de dix-sept pavillons et jardins d’ici à 2023. Il prévoit d’accueillir des familles souhaitant « vivre fraternellement dans les valeurs de la foi ». Le lieu n’a pas été choisi au hasard : en 1947, la Vierge Marie serait apparue à quatre adolescentes dans l’église, devenue depuis un lieu de pèlerinage géré par la Communauté de l’Emmanuel. Fer de lance du mouvement du renouveau charismatique, cette association religieuse, implantée dans le village depuis la fin des années 1990, a vendu le terrain à « Monasphère ». À la tête de ce projet, deux jeunes entrepreneurs fervents, Damien Thomas et Charles Wattebled, associés au millionnaire et catholique pratiquant Pierre-Edouard Stérin, fondateur des coffrets cadeaux Smartbox.

    Si l’on s’en tient à la carte de France des futurs lotissements publiée sur Internet, « 17 lieux collaborent déjà avec Monasphère ». Beaucoup sont situés à proximité de sites gérés par la Communauté de l’Emmanuel, à tendance prosélyte. Monseigneur Xavier Malle, ancien curé emmanueliste de L’Île-Bouchard, est depuis cinq ans évêque de Gap et d’Embrun, dans les Hautes-Alpes, où se trouvent le sanctuaire Notre-Dame du Laus et l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Rosans, visés par les promoteurs, mais où ils n’ont pas encore pu s’implanter, faute de place. « Mon soutien vient de mon expérience pastorale : beaucoup de chrétiens souhaitent vivre proches d’une abbaye ou d’un sanctuaire pour bénéficier de la vie spirituelle qui s’y développe, explique Xavier Malle. Le tissu paroissial devenant moins dense, je peux penser que ces demandes vont augmenter ».

    [44] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rod_Dreher

    [45] https://www.lefigaro.fr/vox/societe/rod-dreher-le-projet-monasphere-permettra-aux-chretiens-de-vivre-leur-foi-et-d-en-temoigner-20220120

    [46] https://www.chacunsonrythme.fr/pratiquer-un-chamanisme-en-pleine-conscience/

    Pleine Conscience et Conscience Chamanique se complètent parfaitement, elles sont les deux polarités d’une spiritualité globale. L’une est inspiration et l’autre est expiration, l’une est sage et l’autre est folle. Lorsque la première propose le silence, la seconde impose le vacarme. Dans cette dyade spirituelle, l’immobilité côtoie le mouvement et l’harmonie fréquente le chaos.

    [47] https://www.paroisse-bailly-noisy.fr/retour-sur-la-soiree-des-10-ans-du-parcours-alpha/

    La méditation sur l’Evangile d’Emmaüs a été animée par le père Benoît. Les participants ont été invités à méditer sur le rôle d’Alpha dans leur chemin de Foi, puis au rayonnement de notre communauté paroissiale par le développement des invitations à ce parcours.

    Quelques témoignages : « Alpha apprend à respirer avec le cœur » - « Chercher du sens au-delà de la rationalité » - « Alpha a changé le visage de la paroisse »

    [48] https://ecoleetsociete.se-unsa.org/Nomination-un-ideologue-conservateur-a-la-tete-du-Conseil-superieur-des

    Récemment, le ministre de l’Éducation nationale a nommé à ce poste une personnalité très conservatrice proche des milieux catholiques traditionnalistes et qui a montré, par le passé, une certaine aversion pour le dialogue social.

    [49] https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/110222/une-inquietante-nomination-la-tete-du-conseil-superieur-des-programmes

    Dans une table ronde organisée au CIEP, le 29 avril 2004, il affirme : « La laïcité ne sera capable d’une refondation et d’un renouvellement que si elle accepte de penser à nouveau la relation de la vérité et des religions et de considérer que la religion n’est pas seulement un problème culturel mais bien une voie d’accès à la question des finalités ultimes de l’humanité ». Une telle perspective spirituelle ne peut raisonnablement être donnée à l’enseignement du fait religieux sauf à vouloir renoncer à la laïcité.

    [50] Mark SHERRINGHAM, Réintroduire le christianisme dans le débat éducatif, Famille chrétienne, 29/12/2009

    [51] http://www.worldwidepsychologiesdumonde.sitew.com/fs/Root/6yr57-Souffrance_et_croyance_le_devenir_sectaire_dans_le_Bouddhisme_%ED%AF%80%ED%B6%9Fbetain_occidentalise_ou_lamaisme_.pdf

     « FINALEMENT, LA MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE EST AU LAMAÏSME CE QUE LA DIANÉTIQUE EST À LA SCIENTOLOGIE » (Denise Andrée-Vidon, Souffrance et croyance : le devenir sectaire dans le Bouddhisme tibétain occidentalisé, D.E.A. de Psychologie Clinique et Psychopathologie, 1999)

    [52] https://benedictines-rosheim.com/

    Au pied du Mont Saint Odile, le Monastère de Rosheim abrite une communauté bénédictine de moniales, venues de Saint-Nicolas-de-Port, vivant dans l’Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement, charisme de leur fondatrice Mère Mectilde.

    [53] https://pleineconscience-mindfulness.fr/ifpcm/

    [54] https://www.jds.fr/magazine/actu-magazine/journal-des-spectacles-magazine-mulhouse-colmar-haut-rhin-alsace-837_A

    [55] https://www.jds.fr/magazine/reportages-photos/5-lieux-esoteriques-en-alsace-336_R

    5 lieux ésotériques en Alsace : L'Alsace est une région riche d'une culture de légendes et de mystères. L'influence et les croyances celtes, les légendes traditionnelles alsaciennes avec ses sorcières, ondines et diables forment un ensemble vivace dans la culture populaire de la région. Certains lieux ont une vibration particulière et son reconnu pour leur influence ésotérique.

    [56] https://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_pa%C3%AFen_du_mont_Sainte-Odile

    [57] https://www.famillechretienne.fr/politique-societe/sante/esoterisme-secrets-et-mensonges-1-2-121804

    [58] https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Saint-Joseph

    [59] Anthroposophie : École des sciences spirituelles fondée par Rudolph Steiner. Anthropologie fondée sur une vision ésotérico-occultiste des Évangiles inspirée de la Rose-Croix. Elle se décline dans le registre de l’éducation au sein des écoles Waldorf, de la médecine anthroposophique, de l’eurythmie, de l’agriculture biodynamique (agroécologie).

    [60] Héléna BLAVATSKY élabore la Doctrine secrète, fondement de l’ésotérisme théosophique et ouvrage de référence de pratiquement tous les courants ésotériques ultérieurs.

    [61] Annie BESANT tente un travail d’assimilation du christianisme, qui aboutit à christianisme ésotérique, également une référence durable dans le registre du syncrétisme.

    [62] http://lumiere-et-vie.fr/numeros/LV_287_num_C3_A9ro_complet.pdf

    [63] http://lumiere-et-vie.fr/numeros/LV_287_pages_62-67.pdf

    Xavier GRAVEND-TIROLE, Om Krista, Om ! Yoga, méditation et tradition chrétienne

    [64] https://www.wccm.fr/communaute/john-main-osb/

    John MAIN a fondé avec Laurence FREEMAN un Centre de méditation chrétienne à Montréal – Unitas – repris aujourd’hui sous le nom de Communauté Mondiale des Méditants Chrétiens.

    [65] https://www.editionsbenedictines.com/product/la-meditation-de-pleine-conscience

    La méditation de Pleine conscience par le père Joseph-Marie VERLINDE : La méditation de Pleine Conscience suscite actuellement un véritable engouement, faisant son entrée dans les écoles, les entreprises, les prisons et même les organismes gouvernementaux. Quels sont les bienfaits escomptés ? Quelle prudence s’impose face à cette " technique " de méditation, qui, tout comme le yoga, est présentée comme une spiritualité laïque ? etc. Le père VERLINDE propose un court ouvrage sur le sujet, allant à l'essentiel : Qu’est-ce que la méditation de pleine conscience ? Quels peuvent-être les bienfaits de la méditation de pleine conscience ? Les bienfaits escomptés : la prudence s’impose cependant. Les origines de la méditation de pleine conscience vipassana. La version occidentale, une subtile déviance qui équivaut à une trahison. La face cachée d’un engouement. Une instrumentalisation de la méditation. La commercialisation de la Pleine Conscience. Une spiritualité soi-disant « laïque ». Le but ultime : l’enstase (Désigne l'état engendré par une drogue non hallucinante, mais « désocialisante », « détemporalisante », « désanimante », comme l'acide lysergique. En opposition à l'extase).

    [66] Anthroposophie : École des sciences spirituelles fondée par Rudolph Steiner. Anthropologie fondée sur une vision ésotérico-occultiste des Évangiles inspirée de la Rose-Croix. Elle se décline dans le registre de l’éducation au sein des écoles Waldorf, de la médecine anthroposophique, de l’eurythmie, de l’agriculture biodynamique (agroécologie).

    [67] ifpcm - IFPCM - Institut Français de Pleine Conscience - Mindfulness

    Jean-Gérard BLOCH, deuxième signataire de la tribune du Monde, est Docteur en médecine, spécialiste en Rhumatologie. Il est Professeur conventionné à l’Université de Strasbourg. Il a été formé au programme MBSR selon le cursus du « Center For Mindfulness in Medicine, Healthcare and Society » (CFM) de la Faculté de Médecine de l’Université du Massachusetts Medical School (USA), créé par Jon Kabat-Zinn. Il est aussi enseignant certifié du programme MBSR et formateur d’instructeurs MBSR, certifié par Brown University (USA). En 2010, il fonde l’INSTITUT FRANÇAIS PLEINE CONSCIENCE-MINDFULNESS (IFPCM) et participe au mouvement de recherche appliquée en Mindfulness/Pleine Conscience (MBSR) avec l’ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA MINDFULNESS (ADM), dont il est membre instructeur et Vice-Président. Il a obtenu le diplôme de Semrig Thablam Mawa (STM) en « Science Interne de l’Esprit et des Phénomènes UD » et ses applications (l’approche Tibétaine de Philosophie et de Psychologie « Unité dans la Dualité »). Il est le fondateur et directeur d’enseignement du Diplôme d’Université de MÉDECINE, MÉDITATION ET NEUROSCIENCES de la Faculté de Médecine à l’Université de Strasbourg et enseigne un module de méditation en Faculté de Médecine, en 3e et 4e années, et, en Faculté de Psychologie, en Master 2 (M2) de Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC), à l’Université de Strasbourg. Il a étudié et pratiqué la méditation selon différentes traditions depuis 2000. Il est également diplômé en PNL et en Hypnose Ericksonienne. Il est membre du conseil d’administration du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF). Il est co-fondateur avec Jean SIBILIA (neuvième et dernier protagoniste de la tribune du Monde) de l’association SCIENCE ART ET MÉDITATION (SAM) dans la continuité de la rencontre « CORPS ESPRIT SCIENCE : CONVERSATIONS AVEC LE DALAÏ LAMA, A L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG » du 16 septembre 2016, autour des interactions entre la médecine, la science, l’engagement et la méditation.

    [68] Christophe ANDRÉ est membre d’honneur de l’ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU MINDFULNESS (ADM) et du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF), il est aussi membre du Conseil d’orientation de la Fondation SEVE de Frédéric LENOIR - également membre d’honneur du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF) - qui promeut la méditation de Pleine Conscience dans les écoles sous couvert d’ateliers de philosophie.

    [69] « La méditation de pleine conscience est très loin des images ésotériques et des odeurs d’encens » (lemonde.fr)

    [70]  Idem Antoine LUTZ, huitième des neuf protagonistes de la tribune du Monde

    [71] ifpcm - IFPCM - Institut Français de Pleine Conscience - Mindfulness

    Jean-Gérard BLOCH, deuxième signataire de la tribune du Monde, est Docteur en médecine, spécialiste en Rhumatologie. Il est Professeur conventionné à l’Université de Strasbourg. Il a été formé au programme MBSR selon le cursus du « Center For Mindfulness in Medicine, Healthcare and Society » (CFM) de la Faculté de Médecine de l’Université du Massachusetts Medical School (USA), créé par Jon Kabat-Zinn. Il est aussi enseignant certifié du programme MBSR et formateur d’instructeurs MBSR, certifié par Brown University (USA). En 2010, il fonde l’INSTITUT FRANÇAIS PLEINE CONSCIENCE-MINDFULNESS (IFPCM) et participe au mouvement de recherche appliquée en Mindfulness/Pleine Conscience (MBSR) avec l’ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA MINDFULNESS (ADM), dont il est membre instructeur et Vice-Président. Il a obtenu le diplôme de Semrig Thablam Mawa (STM) en « Science Interne de l’Esprit et des Phénomènes UD » et ses applications (l’approche Tibétaine de Philosophie et de Psychologie « Unité dans la Dualité »). Il est le fondateur et directeur d’enseignement du Diplôme d’Université de MÉDECINE, MÉDITATION ET NEUROSCIENCES de la Faculté de Médecine à l’Université de Strasbourg et enseigne un module de méditation en Faculté de Médecine, en 3e et 4e années, et, en Faculté de Psychologie, en Master 2 (M2) de Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC), à l’Université de Strasbourg. Il a étudié et pratiqué la méditation selon différentes traditions depuis 2000. Il est également diplômé en PNL et en Hypnose Ericksonienne. Il est membre du conseil d’administration du think-tank INITIATIVE MINDFULNESS FRANCE (IMF). Il est co-fondateur avec Jean SIBILIA (neuvième et dernier protagoniste de la tribune du Monde) de l’association SCIENCE ART ET MÉDITATION (SAM) dans la continuité de la rencontre « CORPS ESPRIT SCIENCE : CONVERSATIONS AVEC LE DALAÏ LAMA, A L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG » du 16 septembre 2016, autour des interactions entre la médecine, la science, l’engagement et la méditation.

    [72] http://psychoactif.blogspot.com/2013/02/transcendance-au-mont-sainte-odile.html

    Psycho Actif, le blog de Christophe ANDRÉ, États d'âme d'un psychiatre : Transcendance au Mont Sainte-Odile

    [73] Trad. : Fiction et Vérité, souvenirs de ma vie

    [74] https://www.dna.fr/societe/2021/05/21/quand-goethe-tombe-sous-le-charme-du-mont-sainte-odile

    [75] https://fr.wikisource.org/wiki/V%C3%A9rit%C3%A9_et_Po%C3%A9sie/Troisi%C3%A8me_partie

    Johann Wolfgang von GOETHE, Vérité et Poésie, traduction par Jacques Porchat, Librairie de L. Hachette et Cie, 1862 (Œuvres VIII. Mémoires de Goethe, p. 389-569).

    [76] « Ses premiers écrits, et notamment son œuvre principale Der Philosophie der Freiheit [La philosophie de la liberté] (1894), sont l’aboutissement de ses efforts pour donner une explication philosophique systématique du mode de pensée objectif en même temps qu’idéaliste de GOETHE » dans Heiner Ullrich, Biographie de Rudolf Steiner pour l'UNESCO [archive], tirée de Perspectives : revue trimestrielle d'éducation comparé, vol. XXIV, no 3/4, 1994 (91/92), pp. 577-595[PDF].

    [77] Anthroposophie : École des sciences spirituelles fondée par Rudolph Steiner. Anthropologie fondée sur une vision ésotérico-occultiste des Évangiles inspirée de la Rose-Croix. Elle se décline dans le registre de l’éducation au sein des écoles Waldorf, de la médecine anthroposophique, de l’eurythmie, de l’agriculture biodynamique (agroécologie).

    [78] https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthroposophie#Steiner_et_Goethe

    [79] https://sophiafoundation.org/?s=sainte+odile

    THE SEARCH FOR THE HOLY GRAIL – IN THE REGION WHERE THE GRAIL FAMILY ORIGINATED FROM, with Robert POWELL And Estelle ISAACSON. A 5 1/2 DAY CONFERENCE IN THE SOUTH OF FRANCE

    [80] https://sophiafoundation.org/about/

    La mission de la Fondation Sophia perpétue l’inspiration spirituelle de Rudolf STEINER, Peter DEUNOV (Beinsa Douno), Valentin TOMBERG, Daniel ANDREEV, Anne Catherine EMMERICH et d’autres grands mystiques. Nous servons à connecter les communautés Sophia du monde entier en travaillant dans l’esprit de ces enseignements.

    Fondateurs : Robert POWELL et Karen RIVERS

    Conseil d’Administration :  Karen RIVERS, a travaillé pendant plus de 35 ans chez « Waldorf Education » en tant qu’enseignante de classe, administratrice, mentor, consultante et éducatrice parentale, auteur de « Love and the Evolution of Consciousness » : une étude de la transformation de l’âme humaine, du double et de l’esprtit, elle se consacre aux « mystères du Féminin Sacré », elle a fondé « Chrysalis Productions », une compagnie théâtrale transformationnelle pour enfants et adultes, et le « Cercle Rosamira », une communauté spirituelle qui éveille chez les enfants et les adultes une relation toujours plus profonde avec le monde spirituel. Elle intègre les points communs interreligieux des religions du monde et les enseignements ésotériques de Rudolf STEINER et Valentin TOMBERG dans ses cours, ses conseils spirituels et son ministère / Michaël CHOY / Steven LAMBETH / Joel Matthew PARK, étudiant en anthroposophie depuis 2008 formé en thérapie sociale de l’École des sciences spirituelles de l’Académie Camphill et herméticien chrétien depuis 2010. En 2015, il a rejoint la Chevalerie du Graal, une pratique spirituelle de groupe offerte par la Fondation Sophia https://treehouse.live/ / Audrey WEIBE, eurythmiste, dirige l’école de choréocosmos de la Fondation Sophia / Philippe MALONE, massothérapeute et étudiant en hermétisme chrétien / Cécile GREENLEAF

    Conseil Consultatif : Robert POWELL, auteur de nombreux livres, dont le plus récent « Prophecy-Phenomena-Hope : The Real Meaning of 2012 », « The Astrological Revolution » and « Christ and the Maya Calendar » (avec Kevin Dann), et « The Mystery, Biography & Destiny of Mary Magdalene » / Russell DELMAN étudie la méditation zen et la conscience somatique depuis 1969. Il enseigne la méthode Feldenkrais depuis plus de 35 ans. En 2005, Russell a formé « The Embodied Life School » qui offre une approche intégrée de la spiritualité incarnée / Philip MEES, pendant de nombreuses années, il a été membre du conseil d’administration de la Fondation Rudolf Steiner / Père Sean OLAOIRE, titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en psychologie transpersonnelle et est psychologue clinicien agréé avec un cabinet de conseil privé à Los Altos, en Californie. Il donne des conférences et mène des recherches scientifiques sur les effets de la prière https://spiritsinspacesuits.com/ Il est co-fondateur et directeur spirituel d’une communauté non confessionnelle appelée « Compagnons sur le voyage » basée à Palo Alto. http://companionsonthejourney.org/ / Lacquanna PAUL est une enseignante de diverses formes de mouvement de guérison, elle a découvert des correspondances étonnantes entre l’art de guérison ancien du Qigong et les mouvements de guérison modernes de l’Eurythmie. Avec Robert Powell, elle a co-écrit « Cosmic Dances of the Planets », « Cosmic Dances of the Zodiac », « The Foundation Stone Meditation in the Sacred Dance of Eurythmy » et « The Prayer Sequence in Sacred Dance » / Estelle ISAACSON est une mystique et voyante contemporaine dont la première œuvre, la trilogie intitulée « À travers les yeux de Marie-Madeleine », a été publiée par LogoSophia, à partir de 2012. Dans le premier volume de sa trilogie sur la vie de Marie-Madeleine, Volume 1 : Les premières années et l’éveil de l’âme, Estelle ISAACSON présente ses visions de la vie du Christ vue à travers les propres yeux de Madeleine. Volume 2 : De l’Initiation à la Passion entre dans les mystères profonds de la Passion du Christ, culminant dans la Résurrection. Le tome 3 : De l’Ascension aux voyages en Gaule complète cette trilogie, décrivant l’expérience de Marie-Madeleine de l’Ascension du Christ puis ses voyages en Gaule menant à sa mort dans la grotte sacrée de La Sainte-Baume en Provence où elle a vécu la vie d’ermite pendant une trentaine d’années. Le dernier livre d’Estelle contient des visions du Saint Graal, en particulier celles vues « à travers les yeux de Repanse de Schoye », et s’intitule : « The Grail Bearer : Tellings from the Ever-Primal Story ». Estelle ISAACSON est également coauteure avec Robert POWELL de « Gautama Buddha’s Successor : A Force for Good in Our Time » (2013) et « The Mystery of Sophia : Bearer of the New Culture—The Rose of the World » (2014) / Eugene GOLLOGLY est PDG et président de Booklight Inc. et de Lantern Books. Il est également directeur de SteinerBooks / Sœur Helen PREJEAN, membre de la Congrégation de Saint-Joseph, auteur du best-seller « Dead Man Walking » traduite en dix langues et porté à l’écran au cinéma avec Susan Sarandon dans le rôle de Sœur Helen et Sean Penn dans le rôle d’un condamné à mort. Produit par Polygram Pictures, le film a été réalisé et écrit par Tim Robbins. Le film a reçu quatre nominations aux Oscars, dont Tim Robbins pour le meilleur réalisateur, Sean Penn pour le meilleur acteur, Susan Sarandon pour la meilleure actrice et « Dead Man Walking » de Bruce Springsteen pour la meilleure chanson. Susan Sarandon a remporté le prix de la meilleure actrice. Sœur Helen a siégé au conseil d’administration de la Coalition nationale pour l’abolition de la peine de mort de 1985 à 1995 et en a été la présidente de 1993 à 1995. Elle est également membre d’Amnesty International et membre honoraire de Murder Victim Families for Reconciliation. Elle est actuellement présidente honoraire de Moratorium Campaign, un groupe qui recueille des signatures pour un moratoire mondial sur la peine de mort / Andrew HARVEY, après sa rencontre avec le grand adepte tibétain, Thuksey Rinpoché, il entreprend avec lui les vœux du Bodhisattva bouddhiste Mahayana ; plus tard, en 1990, il collaborera avec Sogyal Rinpoché et Patrick Gaffney à l’écriture du Livre tibétain de la vie et de la mort. En 1984, Andrew HARVEY a commencé une exploration et une explication de dix ans de Rumi et du mysticisme soufi à Paris avec un groupe de soufis Français et sous la direction d’Eva De Vitray-Meyerovitch, la magnifique traductrice de Rumi en Français. En 1992, il a rencontré le père Bede GRIFFITHS dans son ashram dans le sud de l’Inde, près de l’endroit où Andrew HARVEY était né. C’est cette rencontre qui l’a aidé à synthétiser l’ensemble de ses explorations mystiques et à réconcilier le mysticisme oriental avec le mysticisme occidental. Andrew HARVEY est le directeur fondateur de l’Institute of Sacred Activism (Activisme sacré) / Caroline MYSS est cinq fois auteure à succès du New York Times et conférencière de renommée internationale dans les domaines de la conscience humaine, de la spiritualité et du mysticisme, de la santé, de la médecine énergétique et de la science de l’intuition médicale. Caroline a créé son propre institut d’enseignement en 2003, CMED (Caroline Myss Education), qui offre un large éventail de programmes consacrés au développement personnel et attire des étudiants du monde entier. En plus d’animer une émission de radio hebdomadaire sur le réseau Hay House, Caroline maintient un programme rigoureux d’ateliers et de conférences internationaux / Jim GARRISON est devenu président et président de l’Université Wisdom le 2 février 2005. Le Dr Garrison est également fondateur et président de la Fondation Gorbatchev / États-Unis, qui a préparé le terrain pour la création en 1995 du Forum sur l’état du monde, une institution à but non lucratif basée à San Francisco créée pour établir un réseau mondial de dirigeants dédiés à la création d’une civilisation mondiale plus durable / Meshullam Zalman HAKOHEN SCHACHTER, alias Reb Zalman, rabbin, enseignant au Département de religion de l’Université du Manitoba à Winnipeg, au Canada, a joué un rôle déterminant dans la fondation du Département et de la Clinique de psychologie pastorale du United College (plus tard l’Université de Winnipeg), inspiré par Havurat Shalom, la spiritualité trappiste chrétienne et les manuscrits de la mer Morte, Schachter fonde la B’nai Or Religious Fellowship (aujourd’hui ALEPH : Alliance pour le renouveau juif) avec un petit cercle d’étudiants, initié en tant que cheikh dans l’ordre soufi de Hazrat Inayat Khan en 1975. 1985 voit la naissance d’une nouvelle période dans sa vie. Cette année-là, SCHACHTER (maintenant SCHACHTER-SHALOMI) a pris une retraite de quarante jours à la Lama Foundation au Nouveau-Mexique et a émergé avec un nouvel enseignement qui est devenu le fondement de son livre, From Age-ing to Sage-ing, et le catalyseur du mouvement Spiritual Eldering. En 2004, SCHACHTER a pris sa retraite de l’Université de Naropa. Cette année-là, il a également cofondé la Desert Fellowship of the Message, l’Ordre soufi-hassidique, Inayati-Maimuniyya avec Netanel Miles-Yepez, combinant ainsi la tradition hassidique juive avec la tradition soufie islamique dans laquelle il avait été initié en 1975.

    [81] https://sophiafoundation.org/pilgrimate-to-south-of-france/

    En Lazare, Jésus a accompli le grand miracle de la transformation de la vie au sens des traditions anciennes. À travers cet événement, le christianisme est lié aux Mystères. Lazare était devenu un initié par le Christ Jésus lui-même. Ainsi, Lazare était devenu capable de s’élever dans les mondes supérieurs. Il était en même temps à la fois le premier initié chrétien et le premier à être initié par le Christ Jésus lui-même. Par son initiation, il était devenu capable de percevoir que la « Parole » qui avait pris vie en lui était devenue une personne en Jésus-Christ, et qu’il se tenait donc devant lui dans la personnalité de son « éveilleur » la même qui avait été révélée spirituellement en lui (Rudolf STEINER, Le christianisme comme fait mystique, 1961).

    [82] https://branchepauldetarse.org/voyage-detude-sur-les-traces-du-graal-en-alsace-en-octobre-prochain/

    [83] https://steinerwaldorfpau.fr/notrehistoire/

    [84] https://branchepauldetarse.org/wp-content/uploads/2020/06/Sur-les-traces-du-Graal-Alsace-13.pdf

    SUR LES TRACES DU GRAAL EN ALSACE, VOYAGE D'ÉTUDE, DU MERCREDI 21 AU DIMANCHE 25 OCTOBRE 2020 RENSEIGNEMENTS/ ATELIERS DE L'EAU VIVE ateavie@gmail.com 06 34 16 46 01

    [85] https://www.alternativesante.fr/medecine-anthroposophique/la-medecine-anthroposophique-va-plus-loin

     Dr. Robert KEMPENICH : La médecine anthroposophique est considérée comme une médecine alternative et complémentaire, au même titre que l’homéopathie, la médecine chinoise, l’Ayurveda, la naturopathie ou les médecines manuelles. Elle est prise en compte au niveau européen dans le cadre du projet « CAMbrella », une étude paneuropéenne menée par 16 universités, dont j’ai été membre du comité consultatif. Cette étude propose d’harmoniser d’ici à 2020 le statut de ces médecines en Europe, en s’appuyant sur les études cliniques, la qualité des enseignements et la formation des praticiens, afin de clarifier leur crédibilité et de les rendre plus lisibles. Cependant, à l’expression consacrée de « médecine alternative et complémentaire », je préfère celle, plus juste, de médecine intégrative. En effet, la médecine anthroposophique n’est ni une alternative, comme si elle se substituait à la médecine universitaire, ni une médecine complémentaire, comme si elle s’y ajoutait. Elle s’intègre à la médecine universitaire, sur laquelle elle s’appuie, pour former une démarche commune. Elle va plus loin en procédant à un élargissement thérapeutique. Pour le patient, cela consiste, en quelque sorte, à bénéficier du meilleur des deux médecines. Elle est semblable à une spécialité, mais sans en avoir le statut, du moins en France, au contraire de la Suisse (par exemple), où la médecine anthroposophique jouit d’une véritable reconnaissance et où ses soins sont remboursés. Les médecins qui souhaitent la pratiquer doivent suivre un cursus spécifique en complément du tronc commun, comme à l’université de Strasbourg, dans le cadre de la formation continue.

    [86] https://www.arema-anthropomed.fr/wp-content/uploads/2016/12/AREMA_Seminaire_Botanique_23_25_juin17.pdf

    AREMA, association pour la rechercher et l’enseignement en médecine anthroposophique : BOTANIQUE ET MÉDITATION, séminaire animé par le Dr Martine BOUCHER, médecin, art-thérapeute, le Dr Jacques KEMPENICH, médecin, D.U. de cancérologie et D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences, Dr RIGOUZZO-WEILLER, biologiste, ethnobotaniste. Au programme : Méditation sur la chaleur (mantra de Rudolf STEINER destiné aux médecins), Pratique quotidienne des mantras, Les étapes de la méditation : Imagination – Intuition – Inspiration, Méditation imaginative appliquée au diagnostic et à la thérapeutique, Séances d’Eurythmie, Sorties botaniques (observation des plantes fondée sur la phénoménologie goethéenne) et Aspects pratiques appliqués aux expériences botaniques.

    [87] https://pleineconscience-mindfulness.fr/ifpcm/

    [88] https://www.unistra.fr/uploads/media/INVITATION_PROGRAMME.pdf

    [89] Jacques KOPFERSHMITT, vice-président du CA et président du CS du Groupe d'Évaluation des Thérapies Complémentaires Personnalisées et des Pratiques Innovantes (GETCOP) dont les membres d’honneur sont Matthieu RICARD, fils du philosophe François REVEL (Jean-François RICARD de son vrai nom), moine bouddhiste, photographe, auteur de nombreux livres à succès et traducteur-interprète du DALAÏ-LAMA et Thibault de MONTALEMBERT, comédien, adepte de la psychanalyse transgénérationnelle et de la transe chamanique. Jacques KOPFERSCHMITT est également président d’honneur du Collège Universitaire de Médecines Intégratives et Complémentaires (CUMIC), dont Julien NIZARD est président,  Grégory NINOT et Laurence VERNEUIL, vice-présidents, Isabelle CÉLÉSTIN-LHOPITEAU, vice-secrétaire, tout en étant par ailleurs responsable du DIU des pratiques psychocorporelles et de santé intégrative (Universités Paris Sud et Réunion) et du DU Hypnose et Anesthésie (Université Paris Sud), elle est également rédactrice en chef de la revue en ligne sur la santé intégrative: www.bigbangtherapy.com, Antoine BIOY, membre du CA, psychologue clinicien et hypnothérapeute à l’Institut des Médecines Intégratives et Complémentaires du CHU de Bordeaux, responsable scientifique du centre de formation et d’étude en hypnose « IPNOSIA », responsable de formations universitaires continues en hypnose, méditation, étude des transes, psychopathologie de la douleur (Universités Paris 8, Bourgogne et Réunion).

    [90] https://www.youtube.com/watch?v=yGICMPCeYm0

    6ème FORUM EUROPÉEN DE BIOÉTHIQUE : LES MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES FACE AU MAL avec Jacques KOPFERSCHMITT, professeur de thérapeutique, président du Collège Universitaire de Médecines Intégratives et Complémentaires., Fernand VICARI, spécialiste en médecine interne, fondateur et membre du Conseil spécial du Club de réflexion des cabinets et groupes de gastroentérologie et rédacteur en chef de la revue HEGEL, Michel PATRIS, psychiatre et expert des questions du chamanisme et Robert KEMPENICH, médecin homéopathe, pratique et enseigne la médecine anthroposophique aux médecins.

    [91] https://livre-blanc-medecine-anthroposophique.fr/documents/livre_blanc_medecine_anthroposophique.pdf

    [92] https://www.getcop.org/congres/2emes-journees-thematiques-du-getcop/programme/

    2ÈME JOURNÉE THÉMATIQUE DU CONGRÈS « LES TROUBLES DE SOMMEIL » présentée par Jacques KOPFERSCHMITT avec Jean-Gérard BLOCH et Robert KEMPLENICH

    [93] http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/62301/HEGEL_2017_2_16.pdf?sequence=1

     RECENSION DE FERNAND VICARI SUR LE LIVRE « CERVEAU ET MÉDITATION » DE MATTHIEU RICARD ET WOLF SINGER, HEGEL, Vol. 7 N° 2-2017, p.169-171

    https://fr-fr.facebook.com/LeChouBrave/videos/dr-fernand-vicari-la-m%C3%A9decine-int%C3%A9grative/220111753358234/

     Dr FERNAND VICARI : LA MÉDECINE INTÉGRATIVE

    [94] https://vimeo.com/86886094

    Lancement du D.U. Médecine, Méditation et Neurosciences : interview du Dr JEAN-GÉRARD BLOCH (AMMN Médiathèque – vidéo 2013 – à partir de 37mn20s)

    [95] http://www.worldwidepsychologiesdumonde.sitew.com/fs/Root/6yr57-Souffrance_et_croyance_le_devenir_sectaire_dans_le_Bouddhisme_%ED%AF%80%ED%B6%9Fbetain_occidentalise_ou_lamaisme_.pdf

    [96] https://atlantico.fr/article/decryptage/halte-a-la-meditation-a-toutes-les-sauces-des-ecoles-aux-entreprises-le-recours-a-la-concentration-est-devenu-une-espece-de-remede-miracle-souvent-illusoire-joachim-vallet